La chute du gouvernement néerlandais va-t-elle entraîner l'explosion de la zone euro ?<!-- --> | Atlantico.fr
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La démission du gouvernement du libéral Mark Rutte, au Pays-Bas, fait peser de nouveaux risques sur l'Europe.
La démission du gouvernement du libéral Mark Rutte, au Pays-Bas, fait peser de nouveaux risques sur l'Europe.
©Flickr/JasonLangheine

Apocalypse next

C'est en tout cas le scénario envisagé par une note de Nomura, une holding financière japonaise, dans un rapport.

La chute du gouvernement néerlandais fait peser de nouveaux risques sur l’Europe. La reine Beatrix des Pays-Bas a demandé, dans la soirée de ce mardi, la dissolution de la Chambre basse de La Haye. Par cet acte, le chef de l'Etat néerlandais a donc officiellement accepté la démission du gouvernement du libéral Mark Rutte, privé de majorité en raison du véto qu'a apposé à son projet de budget le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders.

Selon un rapport de Nomura, une holding financière japonaise, relayée par le site Pragmatic capitalism, cet événement pourrait pousser l’Allemagne à remettre en cause sa solidarité aux pays européens périphériques. Et l’éventuelle défaite de Nicolas Sarkozy aux présidentielles devrait renforcer l'influence et la légitimité des pays qui rechignent à renflouer les nations en difficulté. Dans ce cas, les péripéties gouvernementales des Pays-Bas se révélerait être la première étape qui entrainerait l’explosion de la zone euro.

Selon la note de Nomura, la démission du gouvernement des Pays-Bas remet sérieusement en cause la ratification par le pays du Mécanisme européen de stabilité (MES). Bien que cette éventualité ne signerait pas la mort du mécanisme directement (vu que, pour son entrée en vigueur, la ratification de seuls 12 pays européens sur 17 est nécessaire), elle risque de nuire grandement à la crédibilité du pacte et pourrait encourager d’autres pays à lui emboiter le pas.

François Hollande a par exemple annoncé, s’il est élu, qu’il avait l’intention de renégocier le pacte. De même, une éventuelle victoire des socialistes et de l’aile centre-gauche aux prochaines élections législatives en juin pourrait en compliquer l’adoption. En Irlande, sa ratification est suspendue au résultat du référendum du 31 mai. L’ombre de la constitution européenne de 2005, rejetée par la France et les Pays-Bas et qui a finalement été abandonnée, plane sur le MES.

En Allemagne, la contestation intérieure à laquelle Angela Merkel doit faire face, ainsi que les problèmes liés à la crise risquent de compliquer encore l’équation et de pousser l’Allemagne à faire cavalier seul et laisser les pays européens en difficulté se débrouiller. Ce qui ouvrirait la porte à des défauts de paiement et précipiterait alors l’implosion de la zone euro.

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