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Dordogne : la CAF révoque les subventions accordées à des centres sociaux qui ouvraient plus tard pendant le ramadan
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Laïcité

Le maire de Bergerac, Daniel Garrigue, regrette cette décision et invoque le besoin de structures d'accueil pour assurer l'ordre public.

Laïcité et impartialité face à la loi ont eu raison de deux maisons de quartiers de la ville de Bergerac. En effet, les centres de Naillac et La Catte ont fait le choix d'ouvrir leurs portes jusqu'à 1h du matin pendant cette période de vie nocturne causée par le ramadan. Michel Beylot, le directeur de la Caf de Dordogne, a donc décidé de suspendre l'agrément et les financements octroyés par la Caf à ces deux centres.

"La religion n’a rien à voir avec cela"

Le maire de Bergerac, Daniel Garrigue, regrette cette décision et invoque le besoin de structures d'accueil pour assurer l'ordre public. "Pendant cette période, les gens mangent plus tard et sortent plus tard en soirée. Ça posait parfois des problèmes de tapages nocturnes. On a donc choisi d’ouvrir ces lieux pour éviter les tensions et permettre à ces gens, souvent jeunes de jouer aux cartes ou autre", explique l’élu à France Bleu Périgord.

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Le maire insiste toutefois sur le fait que tous les individus présents dans les locaux municipaux ne sont pas tous pratiquants, et que le caractère d'empiètement de la foi sur un service public laïque ne pouvait être retenu. "La religion n’a rien à voir avec cela. On s’adapte aux habitudes des gens durant cette période. C’est comme si on décrétait qu’il ne devait rien se passer à Noël parce que c’est une fête religieuse", affirme-t-il. "Il faut aussi rappeler qu'en temps normal, le centre ouvre déjà deux à trois jours par semaine jusqu'à 22h".

La CAF, quant à elle, avait déjà à plusieurs reprises alerté la municipalité sur ces ouvertures tardives. Les deux belligérants devraient se rendre ce mardi 5 juin à la préfecture pour entamer un dialogue de conciliation de leurs intérêts car d'importantes allocations sont en jeu. Daniel Garrigue prévient, que si la mairie venait à perdre 300 000 euros de subventions annuelles pour la bonne tenue des deux centres sociaux, il n'hésiterait pas à se tourner vers la justice.

Lu sur France Bleu

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