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Service national : les organisations de jeunes dénoncent un projet "démagogique", "rigide" et "contraignant"
©JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Pas motivés

Dans une tribune publiée dans le JDD, 14 organisations de jeunesse s'opposent à un service national universel obligatoire.

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, le retour d'un service national obligatoire se profile. Il pourrait s'agir d'un service national obligatoire d'un mois, pour les jeunes d'une certaine classe d'âge, à partir de 16 ans, dont une partie en internat, selon le rapport remis fin avril à l'Elysée du groupe de travail chargé de définir les contours de ce futur service national universel (SNU).

Une perspective qui ne plait pas aux principales organisations lycéennes, étudiantes et de jeunesse, qui dans une tribune au JDD fustigent "les incohérences et les décalages" de cette proposition.

"Etant donné les conséquences pour la jeunesse qu'aurait un tel dispositif, il est de notre responsabilité de mettre en évidence les incohérences et les décalages de la proposition formulée par l'exécutif d'établir un service national universel (SNU) obligatoire", ecrivent les organisations, parmi lesquelles figurent notamment les deux premiers syndicats étudiants (FAGE et UNEF), des syndicats lycéens (UNL, SGL) et des organisations de jeunesse (Jets d'encre, Les Jeunes Écologistes, Jeunesse ouvrière chrétienne, LMDE...).

Elles citent comme "premier décalage majeur" la différence entre "d'un côté la volonté des jeunes qui (...) font le choix de s'engager de façon souple et diverse dans une recherche de sens comme d'épanouissement et, de l'autre, le cadre obligatoire, rigide et contraignant que le projet semble faire émerger". Elles rappellent "que les principales formes d'engagement, militaires comme la garde nationale, ou civiles tels que le service civique et le bénévolat associatif, ne s'appuient pas sur un principe d'obligation".

Les signataires craignent "que le dispositif réponde davantage à une logique démagogique qu'à celle de la coconstruction fondée sur l'expertise des acteurs" et soulignent le coût élevé de cette mesure : l'argent investi serait plus utile à "l'accompagnement des jeunes en difficulté, à la prévention des risques, au passage du code de la route, sur des formations sur l'égalité femmes-hommes, sur les enjeux climatiques, sur la découverte d'autres cultures, etc.".

Lu dans Le JDD

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