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“Moins de corruption” en Italie : Jean-Claude Juncker créé la polémique
©JOHN THYS / AFP

Le pompier pyromane

Le président du Parlement européen s'est offusqué jeudi soir des déclarations du chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker sur l'Italie, qui avait appelé à "moins de corruption" dans le pays.

Heurté, le président du Parlement européen Antonio Tajani a posté un message ce jeudi 31 mai sur son compte twitter. “Je voudrais demander au Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, de réfuter immédiatement les phrases qu'il a prononcées, car si elles étaient vraies, elles seraient inacceptables”, a-t-il déclaré vivement suite au propos du président de la Commission européenne.
Questionné sur ce que l'Union Européenne pouvait améliorer pour la jeunesse de régions comme le Sud de l'Italie, l'ancien Premier Ministre du Luxembourg s'est dit "profondément amoureux" du pays. "Mais je n'accepte plus que tout ce qui va mal dans le Sud de l'Italie, dans le Mezzogiorno, soit expliqué par le fait que l'UE ou la Commission européenne n'en ferait pas assez", a-t-il également avoué.
"C'est aux Italiens de s'occuper des régions pauvres de l'Italie. Cela signifie plus de travail, moins de corruption, du sérieux", a-t-il poursuivi, appelant à ne pas jouer "à ce jeu" consistant à rendre l'UE responsable de tout.

Un contexte italien qui anime les hauts responsables de l'UE

Le chef de file de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini, en négociation avec le Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) pour la formation d'un gouvernement en Italie, a lui fustigé des paroles "honteuses et racistes", selon les médias italiens.
"Les mots attribués au président Juncker sur l'Italie ont été sortis de leur contexte", a estimé une porte-parole de la Commission interrogée par l'AFP. "L'absorption des fonds de l'UE pourrait être améliorée (dans le sud de l'Italie) afin que les gens puissent ressentir plus rapidement les résultats sur le terrain", a-t-elle dit, précisant que "l'UE continuera à s'engager avec l'Italie afin de s'assurer que l'aide arrive là où elle est le plus nécessaire". "Le développement des politiques pour ses régions et la mise en oeuvre sur le terrain est et restera de la responsabilité des autorités italiennes", a-t-elle poursuivi. Quant à la lutte contre la corruption, il s'agit "d'une priorité à travers l'Europe et elle doit être prise en compte à tous les niveaux", a ajouté la porte-parole.
En début de semaine, une polémique avait été déclenchée par des propos de Günther Oettinger, commissaire au Budget , qui avait estimé que les réactions des marchés à la situation politique en Italie pourraient convaincre les électeurs "de ne pas choisir des populistes de gauche et de droite". M. Oettinger, accusé d'ingérence, s'était ensuite excusé. Et Juncker était lui-même intervenu, en proclamant que le sort de l'Italie "ne saurait dépendre des injonctions que pourraient lui adresser les marchés financiers"
Lu sur la Libre.be

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