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Le « bijoutier de Nice » renvoyé aux assises
©REUTERS/Eric Gaillard

Justice

Stephane Turk comparait pour homicide volontaire la légitime défense n’ayant pas été retenue. En 2013, l’affaire avait suscité un tollé sur les réseaux sociaux.

A partir de ce lundi Stéphane Turk sera jugé à la cour d’assises des Alpes-Maritimes pour « homicide involontaire » la légitime défense n’ayant pas été retenue. Son crime : avoir abattu un des deux braqueurs qui venait de voler sa bijouterie du quartier Notre-Dame à Nice alors que les assaillants prenaient la fuite en scooter.

L’affaire, depuis surnommée du « bijoutier de Nice » avait fait un tôlé sur les réseaux sociaux. Le 11 septembre 2013 peu avant neuf heures, deux hommes rentrent dans la bijouterie « La Turquoise » dans le centre-ville de la métropole azuréenne et passent à tabac le propriétaire avant de s’emparer de 12 000 euros en espèce et de plusieurs bijoux. C’est en prenant la fuite en scooter que l’un d’eux, Anthony Asli, 19 ans, sera abattu par le propriétaire d’une balle dans le dos à l’aide d’un calibre 7.65 détenu illégalement.

Stéphane Turk confiera aux enquêteurs avoir tiré « par peur et pas par colère » et assurera qu’un des deux hommes en fuite se serait retourné sur le scooter pour pointer un fusil à pompe dans sa direction. Son avocat, Me Franck de Vita plaidera l’acquittement en déclarant que son client tire alors « par instinct ».

La thèse ne suffira pas à convaincre le procureur et les magistrats. Un arrêt de la chambre de l’instruction indiquera que « Cette scène démontre que le commerçant était déterminé à ne pas laisser les voleurs quitter les lieux, leur forfait accompli. Il ne peut donc être soutenu que ce soit l’instinct ou la peur qui ont présidé au déclenchement de ces trois tirs. Il sera en conséquence retenu que « les trois tirs ont bien été volontaires » afin de retenir la qualification de meurtre.

Même si elle ne satisfera pas la justice, elle séduit l’opinion publique qui se mobilise en faveur du bijoutier. L’affaire prend des proportions hors-normes et l’homme reçoit des soutiens de toute la France et de l’étranger (1,6 million de soutiens sur Facebook et plusieurs pétitions).

Légitime défense ou meurtre ? C’est maintenant aux trois juges professionnels et aux six jurés citoyens qui composent la cour d’assises de trancher.

Lu sur Le Monde

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