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Irak : le procès de la Française Mélina Boughedir reporté au 3 juin
©STRINGER / AFP

Les dossiers qui dérangent

Mélina Boughedir avait été condamnée en première instance à sept mois de prison pour « entrée illégale » en Irak. Cette française, âgée de 27 ans, risque la peine capitale.

Le procès de la djihadiste française Mélina Boughedir, a été ajourné au 3 juin, selon des informations de France Info obtenues auprès de son avocat, le mercredi 2 mai, le jour de sa nouvelle comparution en Irak pour « terrorisme ».
Mélina Boughedir avait été condamnée en première instance à sept mois de prison pour « entrée illégale » en Irak. La justice irakienne a décidé, en avril, de la rejuger pour « terrorisme ». 
Cette Française de 27 ans, originaire de Seine-et-Marne, a accompagné son mari parti combattre dans les rangs du groupe État islamique. La jeune femme a été arrêtée avec ses quatre enfants durant l'été 2017 à Mossoul, ancien fief de Daech. Elle risque dorénavant la peine capitale.
Mélina Boughedir a répondu aux questions du juge du tribunal pénal central de Bagdad ce mercredi 2 mai. La Française n’imaginait pas se retrouver à nouveau devant le juge antiterroriste en Irak. Condamnée le 19 février à sept mois de prison pour entrée illégale sur le territoire irakien, elle avait déjà purgé sa peine en préventive. L’extradition de Mélina Boughedir vers la France semblait assurée. Les autorités consulaires avaient même demandé à sa famille de prendre ses dispositions afin de pouvoir régler son vol retour. Lors de l’examen de l’appel, automatique en Irak, le Conseil suprême des juges en a décidé autrement. Les charges ont été requalifiées avec l’accusation d’appartenance à l’organisation Etat islamique (EI). 
Selon le juge Souhail Abdallah, qui préside l’audience, « le Conseil suprême a ordonné un nouveau procès car il a considéré qu’elle avait caché des informations sur son mari. Il estime que, dès lors qu’elle est venue vivre en Irak, que son mari était membre de Daech et recevait un salaire de l’Etat Islamique, il y a assez de preuves pour la juger à nouveau ». 
Son mari est considéré comme mort sur le champ de bataille. La Française a affirmé avoir été interrogée, depuis sa capture, par les services de renseignement français, américains et irakiens, ainsi que par la police criminelle française en novembre et décembre 2017, et une fois par des juges français.
« Je ne suis pas au courant des procédures. J’ai été notifiée fin avril par le consul de France. Il m’a dit que mon dossier a été vérifié à nouveau. Mais on ne m’a pas interrogée sur de nouveaux éléments. Je n’ai rien à me reprocher ». 
Le procès a donc finalement été ajourné au 3 juin. 
Une autre djihadiste française, Djamila Boutoutaou, a déjà été condamnée le 17 avril à la prison à perpétuité pour appartenance à l'organisation État islamique. Les deux femmes partagent d’ailleurs la même cellule au sein de la prison pour femmes des forces antiterroristes irakiennes à Bagdad. Elles sont détenues aux côtés de 31 autres femmes et enfants étrangers. Elles sont les deux seules Françaises connues des autorités consulaires. Un troisième cas, celui d’un ressortissant français, aurait été répertorié récemment.
Lu sur France Info

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