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Bilan et déroulé d'un mardi de grève très animé
©JEFF PACHOUD / AFP

Bataille du rail - Round 1

Le mouvement des cheminots est très suivi et va perturber considérablement le trafic ferroviaire dans toute la France.

Bilan de la journée : 

  • 33,9% des salariés de la SNCF étaient en grève aujourd'hui, a annoncé la direction de l'entrepriseMoins que lors de la grève du 22 mars, où le taux de grévistes était de 35,4%.
  • Philippe Martinez (CGT) se félicite et demande au gouvernement de "se déboucher les oreilles. Olivier Besançennot affirme que la "mobilisation ne fait que débuter". Le FN a aussi officiellement soutenu les cheminots, et le maintien de la SNCF comme "service public". 
  • "Le statu quo dans lequel nous sommes installés n'est pas tenable" a déclaré Edouard Philippe.
  • Des dégradations et quelques escarmouches avec la police sont à dénombrer, notamment à Paris. "Il ne faut pas grand chose pour que cela brûle" a déclaré Jean-Claude Mailly (FO).
  • DEMAIN :Transilien : 1 train sur 5 / TER : 1 train sur 5 / TGV : 1 train sur 7 / Intercités : 1 train sur 8 / International : 3 trains sur 4

19h 20 : Philippe Martinez : "Il serait tant qu'ils se débouchent les oreilles"

"On a l'impression que le président de la République et le gouvernement avancent comme s'il ne se passait rien dans ce pays. Il serait temps qu'ils se débouchent les oreilles." a déclaré le numéro un de la CGT sur RTL. 

Il s'est félicité de la réussite du mouvement et a déclaré que "le gouvernement joue un mauvais jeu s'il essaie d'opposer les cheminots et les usagers".

17h30 : Olivier Besançennot annonce que la "convergence des luttes" est en marche

"C'est la preuve que la mobilisation qui ne fait que débuter est marquée à la fois par une grande détermination et une aspiration à l'unité (...) La révolte est contagieuse. Ça donne beaucoup d'idées à beaucoup de monde. Le mot d'ordre, c'est la convergence des luttes" a déclaré le porte-parole du NPA.

17h20 : Prévision de mercredi (SNCF) : 

• Transilien : 1 train sur 5

• TER : 1 train sur 5

• TGV : 1 train sur 7

• Intercités : 1 train sur 8

• International : 3 trains sur 4

16h44 : des dégradations et des affrontements avec les CRS ?

D’après Franceinfo, une manifestation se déroule en ce moment à Paris, avec des cheminots et des étudiants. "L'ambiance est tendue, avec des dégradations et des affrontements entre les CRS et certains manifestants cagoulés" note le site d’informations.

16h22 : "Le statu quo dans lequel nous sommes installés n'est pas tenable" lance Edouard Philippe

Lors d’une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, Edouard Philippe a indiqué entendre "autant les grévistes" que "ceux qui veulent aller travailler". Le Premier ministre a aussi salué les "clients et usagers de la SNCF" qui ont "des jours difficiles".

Il a par ailleurs évoqué un "statu quo" intenable." Nous mettons 22% en plus d'argent public aujourd'hui qu'il y a dix ans et pourtant nous avons tous le sentiment, à juste titre, que la qualité du service se dégrade" a-t-il soutenu. "Le statu quo dans lequel nous sommes installés n'est pas tenable".

14h13 : le FN soutient les cheminots

Dans un communiqué, le Front national a apporté son soutien mardi aux cheminots en grève, au nom du "maintien d'un service public" ferroviaire, souhaitant que ce dernier soit « plus efficace, mieux géré, modernisé

En revanche, le parti dirigé par Marine Le Pen a exprimé sa réserve concernant "la grève 'par intermittence' utilisée par les syndicats, dont les répercussions pour les usagers sont d'ores et déjà très lourdes". Et d'ajouter : "Plutôt que de faire subir de lourdes nuisances aux usagers, les cheminots devraient s'attaquer aux vrais coupables: la commission européenne, ainsi que l'ensemble de la classe politique, qui ont voté l'ouverture à la concurrence du rail".

13h11 : 33,9% de grévistes, selon la SNCF

33,9% des salariés de la SNCF sont en grève aujourd'hui, a annoncé la direction de l'entreprise. C'est un peu moins que lors de la grève du 22 mars, où le taux de grévistes était de 35,4%.

L'essentiel

Il va falloir prendre son mal en patience. Transports ferroviaire, aérien, mais aussi gestion des déchets et de l’énergie : plusieurs grèves de grande ampleur sont prévues ce mardi 3 avril.

La plus médiatisée reste celle de la SNCF. Depuis lundi 19 heures, les cheminots ont entamé une grève qui devrait s’étendre jusqu’à la fin du mois de juin, avec un mouvement qui consiste à débrayer deux jours sur cinq. En moyenne ce mardi, seulement 12% des TGV et 13% des Intercités circuleront ce mardi. Et en région, une liaison TER sur cinq est assurée (6% des trains et 24% des cars). En région parisienne, l’attente risque d’être particulièrement longue également, avec un RER A sur deux et entre 14% et 30% du trafic sur les autres lignes. Beaucoup moins de problèmes pour les lignes internationales : 90% des Thalys et 75% des Eurostar seront assurés.

A LIRE AUSSI : Grève dure en vue : quels moyens de pression pourraient bien avoir dans une démocratie d’opinion ceux qui soutiennent les réformes envers et contre la rue ?

Des perturbations qui impactent évidemment le trafic routier. Peu après 8 heures, le site Sytadin relevait déjà plus de 400 kilomètres de bouchons en Île-de-France. Sur France Inter, Philippe Martinez, patron de la CGT, s'est félicitée ce matin de l'ampleur de la mobilisation des cheminots et constate que "la grève est très massive".

Lu sur Le Figaro

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