Le pape François a-t-il affirmé qu'il n'existait pas d'enfer ?

La Reppublica a publié le 29 mars un entretien avec le pape intitulé : "C'est un honneur d'être appelé révolutionnaire". Jusqu'ici rien d'étonnant, le pape François ayant l'habitude d'enthousiasmer autant que d'exaspérer les Catholiques par ces sorties caractéristiques de sa parole libre. Une liberté parfois jugée trop peu contrôlée par certains fidèles.

C'est plus loin dans l'article que, pour le coup, que le pape semble commettre un vrai faux-pas. Quand Eugenio Scalfari, fondateur de La Reppublica, lui demande ce qu'il en est de l'enfer, le pape lui réponds :

"Il n'y a pas de punis, ceux qui se repentent obtiennent le pardon de Dieu et entrent dans les rangs des âmes qui le contemple. Mais ceux qui ne se repentent pas et ne peuvent donc pas être pardonnées disparaissent. Il n'y a pas d'enfer, mais la disparition des âmes pécheresses."

Un détail peut-être, mais un détail qui remet très clairement en cause le Catéchisme de l'Église catholique, qui affirme bien qu'il existe un enfer éternel. Dans les Évangiles, il est d'ailleurs très clairement expliqué que le Christ s'est rendu aux Enfers après sa mort avant de ressusciter "le troisième jour". Un point de doctrine très important qui le distingue de nombreuses églises protestantes et n'est donc pas sujet à une telle interprétation.

Le Vatican a d'ailleurs nié que le pape avait tenu de tels propos dans un communiqué rapidement envoyé par la suite.

"Le Saint Père François a récemment reçu le fondateur du journal La Reppublica dans un rendez-vous privé à l'occasion de Pâques, sans pour autant lui donner d'interview. Ce qui est rapporté par l'auteur dans l'article d'aujourd'hui est le résultat d'une reconstruction dans laquelle les mots du pape ne sont pas cités."