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François Hollande : "Si la Russie est menaçante, elle doit être menacée"
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Riposte

Dans une interview au Monde, l'ancien président vient au secours des Kurdes et critique le rôle de la Russie dans le conflit.

Discret depuis son passage de relais, François Hollande a accordé une longue interview au Monde, sur le conflit syrien, se sentant à la fois "solidaire et responsable" du drame. "Solidaire parce que je n’oublie pas ce que les Kurdes ont pu faire en un moment extrêmement difficile pour permettre à la coalition de chasser Daech de Rakka et au-delà" explique-t-il. "Mais je me sens également responsable pour la Ghouta. Je n’avais pas été l’auteur de la fameuse « ligne rouge ». C’est Barack Obama qui l’avait définie à propos de l’utilisation des armes chimiques. En août 2013, les Etats-Unis, après un bombardement au gaz sarin par le régime [de Damas] dans la Ghouta orientale, plutôt que mener des frappes militaires, avaient préféré négocier avec les Russes et la communauté internationale la destruction de l’arsenal chimique du régime. Nous les avions suivis."

"Bachar Al-Assad a néanmoins gardé de telles armes et il n’hésite pas à continuer à y recourir, même s’il le fait de façon plus discrète et donc plus pernicieuse encore" insiste l'ancien président. "Les lignes rouges ne peuvent concerner les seules armes chimiques car cela implique à chaque fois de démontrer leur utilisation et de prouver quel côté l’a fait, alors que toute l’habilité du régime, et de son protecteur russe, est à chaque fois de tenter de semer le doute en évoquant des provocations."

La Russie est d'ailleurs dans le viseur de l'ancien président de la République. "Le sujet est de savoir comment nous devons réagir face à Vladimir Poutine, plus que face à Bachar Al-Assad. C’est la Russie qui est la puissance principale et le risque est sérieux d’une escalade si aucune limite ne lui est fixée" assure-t-il. "La Russie se réarme depuis plusieurs années, et si elle est menaçante, elle doit être menacée. En permettant à Ankara de bombarder nos alliés kurdes en Syrie, Moscou pousse aussi pour une division de l’OTAN."

Lu sur Le Monde

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