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A Rivesaltes, l'émotion des harkis
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Guerre d'Algérie

En visite au camp militaire de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, Nicolas Sarkozy s'est acquitté auprès de la communauté harkie d'une vieille promesse de 2007.

C'est une première pour un Président français de la Ve République : Nicolas Sarkozy était hier en déplacement dans les Pyrénées-Orientales pour visiter le camp de Rivesaltes, près de Perpignan, où ont notamment été parqués de nombreux harkis à leur arrivée en France, en 1962.

A cette occasion, le président de la République a reconnu officiellement la "responsabilité historique" de la France dans l'"abandon" des harkis à la fin de la guerre d'Algérie, une promesse faite durant sa campagne électorale de 2007. Selon les historiens, de 55 000 à 75 000 harkis, qui avaient combattu aux côtés de l'armée française pendant la guerre d' Algérie, ont été abandonnés après la signature des accords d'Evian le 18 mars 1962, et soumis à de sanglantes représailles. Environ 60 000 ont été admis en France, logés dans des camps de fortune dans le sud de la France, dont celui de Rivesaltes.

"La France se devait de protéger les harkis de l'histoire, elle ne l'a pas fait. La France porte cette responsabilité devant l'histoire, c'est cette responsabilité que je suis venu reconnaître ici à Perpignan", a déclaré le chef de l'Etat, acclamé par de nombreux harkis et rapatriés d'Algérie.

"La France doit, comme elle l'a toujours fait, regarder son histoire en face et assumer les erreurs qu'elle a pu commettre. En l'occurrence, rien ne peut expliquer, rien ne peut excuser l'abandon de ceux qui avaient fait le choix de la France", a-t-il ajouté, avant de souligner qu'était désormais venu "le temps du pardon et de la réconciliation".

A une semaine du premier tour de la présidentielle et à l'approche des célébrations du 50e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie, il devenait urgent pour le président-candidat de s'acquitter de sa promesse, d'autant plus qu'au début du mois, François Hollande s'était lui-même engagé à "reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis".

Si Nicolas Sarkozy avait été largement plébiscité auprès de l'électorat harki (une communauté forte d'enrion 500 000 personnes en France) en 2007, remportant 31% des suffrages au premier tour, il pourrait en aller différemment pour cette élection, où Marine Le Pen est créditée de 28% des intentions de vote de cette communauté, contre 26 % pour le candidat de l'UMP, selon une récente étude du Centre de recherches politiques de Science-Po (Cevipof).


Lu sur Le Monde.fr

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