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Front national : Jean-Marie Le Pen demande aux adhérents de rejeter la réforme des statuts et le changement de nom
©JOHN THYS / AFP

Continuité

Dans le JDD, le fondateur du Front national estime que changer le nom du parti est "inacceptable et suspect".

Jean-Marie Le Pen ira-t-il au congrès du Front national à Lille, en mars ? Dans un entretien au JDD, il répond : "Une chose est claire : Marine Le Pen ne tient aucun compte des décisions de justice, ce qui est assez ­incompatible avec la prétention d’être un jour chef de l’État. Je ne sais pas encore quelle forme prendra mon intervention, mais oui : je serai à Lille ce jour-là." 

Dans cet entretien, le fondateur du FN critique fortement sa fillle, qu'il regrette d'avoir soutenu sa fille pour la présidence du Front national en 2011, dont il conteste la stratégie à la présidentielle de 2017 et avec laquelle il confie n'avoir aucune relation tout en espérant une réconciliation.

Alors que Marine Le Pen a déclaré que son père "ferait n'importe quoi (...) pour quelques minutes d'existence médiatique", il rétorque : "J’ai existé avant elle et elle existe grâce à moi. Elle est sortie de moi, après tout. Si j’ai quelque chose à dire, je le dis. Le nom de Le Pen lui-même implique d’ailleurs des responsabilités. Si Mme Le Pen veut en changer, qu’elle se marie, avec M. Briois par exemple."

"Elle ne pourra rompre ses liens avec moi qu'en se suicidant ! C'est mon sang qui coule dans ses veines. Elle ne serait pas ce qu'elle est si je n'avais pas dirigé le FN, et soutenu sa candidature à la présidence du parti. Et puis, elle est présidente depuis sept ans. Par conséquent, si l'image du Front est diabolique, c'est sa responsabilité", ajoute-t-il.

Sur un plan plus politique, il demande "très fermement" aux adhérents du parti "de rejeter la réforme des statuts, ainsi que le changement du nom du Front national". "Objectivement, c’est totalement absurde. Subjectivement, c’est une trahison de l’histoire du mouvement et des sacrifices consentis par les cadres et militants depuis des dizaines d’années. C'est inacceptable et suspect". 

Le patriarche du FN précise qu'il ne sera pas candidat aux élections européennes de 2019 - il laissera "cela à des gens plus jeunes" -, mais qu'il continuera à s'exprimer "sur ce que je crois être l'intérêt du pays aussi longtemps que j'en aurai la capacité".

Lu dans Le JDD

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