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Bordeaux : Juppé épinglé par la Cour des comptes pour la gestion des finances de la Ville
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Malaise...

Dans un rapport, la Chambre régionale des comptes (CRC) de Nouvelle Aquitaine critique certaines pratiques comptables de la ville de Bordeaux.

La Chambre régionale des comptes (CRC) de Nouvelle Aquitaine a épinglé, dans un rapport, la gestion de la mairie de Bordeaux. Dans un document, qui n’a pas été rendu public mais que Reuters a pu consulter, la CRC épluche les exercices 2010 à 2016, et, sur la période 2010-2015 en surchauffe au niveau des investissements avec la construction du stade Matmut-Atlantique, de la Cité municipale et de la Cité du vin. Elle constate que le cumul atteignait 654 millions d'euros, entraînant ainsi "le doublement de la dette (de 185 à 377 millions d'euros)".

La mairie de Bordeaux aurait masqué l'endettement de la Ville

L'institution indique que l’inscription dans les comptes de "restes à réaliser" dans les recettes, sous forme de deux offres bancaires, a finalement été annulée l’année suivante. "Ils ont eu pour seule finalité d’équilibrer des comptes clos", alors que le Code général des collectivités locales prévoit que "l’équilibre réel d’un budget suppose une évaluation sincère des recettes et des dépenses", écrit la CRC. Et d'ajouter : "En les ôtant des recettes d’investissement, les résultats annuels de 2013 et 2015 deviennent déficitaires". En outre, elle précise qu'à fin 2016, "avec une valeur de 11,6 millions d’euros, la capacité de désendettement dépassait (…) le palier de 10 ans à partir duquel doit être considérée comme préoccupante". Elle estime donc que la mairie de Bordeaux aurait masqué l'endettement de la Ville par des artifices comptables.

Une chose que son maire, Alain Juppé dément dans un courrier qui date du 19 décembre. Il affirme qu'il "ne partage ni les analyses de la Chambre ni ses conclusions" et précise que "la pratique de la Ville de Bordeaux, comme celle d’une majorité de communes consistant à annuler les crédits de paiement non engagés et non mandatés en fin d’exercice pour les rouvrir sur un exercice ultérieur dans le cadre du vote du budget, est conforme à la réglementation". In fine, l'ex-candidat à l'élection présidentielle ajoute que, "sur la période ces lissages de crédits ont représenté en moyenne 6 millions d’euros par an, soit à peine 8% du montant des crédits reportés".

Lu sur Europe 1

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