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Lactalis : le PDG Emmanuel Besnier promet d'indemniser les familles
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Parole à la défense

Très discret, le puissant patron de Lactalis est sorti de son silence, dans une interview au JDD.

"C'était nécessaire." Conscient de la crise qui bouscule son groupe, le patron de Lactalis, Emmanuel Besnier est finalement sorti de son silence, dans une interview au JDD, ce dimanche. Face aux risques sanitaires, il a d'abord promis d'indemniser "toutes les familles qui ont subi un préjudice", assurant que la santé des consommateurs était sa préoccupation. "Notre priorité a toujours été de gérer la crise et de s'assurer qu'il n'y ait pas de nouveaux enfants malades (...) On nous dit aujourd'hui que [les bébés contaminés] vont bien, c'est l'essentiel" affirme-t-il.

"Il y a des plaintes, il y aura une enquête, nous collaborerons avec la justice en donnant tous les éléments qu'on nous demandera. Nous n'avons jamais pensé agir autrement" a-t-il poursuivi, soulignant que Lactalis assumait la responsabilité de la crise. "Notre métier, c'est de mettre des produits sains sur le marché. Si cela n'a pas été le cas, c'est notre responsabilité. Je l'assume."

Emmanuel Besnier affirme aussi que le groupe n'a jamais cherché à cacher certains lots contaminés, auprès des autorités. "Nous reconnaissons qu'il manquait cinq lots dans le premier fichier que nous avons transmis à Bercy. Cela a été corrigé dès le lendemain. À aucun moment il n'y a eu une intention de cacher les choses" précise-t-il. En revanche, il assure qu'il "n'y a pas eu de manquement de notre part sur les procédures."

Il rappelle que les lots de l'usine contaminés vont être tous rappelés. "Il faut mesurer l'ampleur de cette opération: plus de 12  millions de boîtes sont concernées. Dans nos ordinateurs cela représente 1,3 millions de lignes", a-t-il expliqué, soulignant que les distributeurs n'avaient donc plus besoin de trier les produits. "Ils savent qu'il faut tout retirer des rayons."

Critiqué aussi pour son manque de communication, le discret PDG assure qu'il "ne refuse jamais de discuter avec personne." Pour autant, il justifie ce long silence. "Nous sommes une entreprise discrète. La famille a grandi dans une culture et de la simplicité et de la discrétion. (...) C'est vrai, je ne suis pas d'une nature expansive. Dans une crise comme celle-là, on cherche d'abord à agir, et peut-être n'ai-je pas pris le temps nécessaire pour expliquer les choses, ce que je fais aujourd'hui."

Lu sur le JDD

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