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Pour Sarkozy, Hollande "fait comme si la crise n'avait pas existé"
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3e round

A 17 jours du premier tour, le candidat a présenté ses 32 mesures phares lors d'une intervention axée sur la crise et la réduction du déficit public. Il en a profité pour torpiller les propositions de François Hollande en matière de fiscalité.

Retrouvez ici la lettre aux Français de Nicolas Sarkozy
et ici ses 32 propositions phares

Nicolas Sarkozy a présenté en conférence de presse ce jeudi les mesures phares de son programme électoral. Parmi les 32 points listés dans un document remis aux journalistes, un seul n'avait pas encore été évoqué par le candidat : le versement des pensions de retraite le 1er de chaque mois, au lieu du 8 actuellement.

Dans son très court discours de présentation, largement inspiré de la "lettre au peuple français" qu'il a publiée le jour même, Nicolas Sarkozy a principalement évoqué la crise et les exigences de réduction du déficit et de la dette publics, accusant son principal rival François Hollande "de faire comme si elle n'avait pas existé" et de poser les bases du "matraquage fiscal des classes moyennes et des familles".

Autre nouvelle proposition, évoquée dans ce discours mais pas inscrite à la liste des 32 : Nicolas Sarkozy a également annoncé que, s'il était réélu, la France demanderait le gel de sa contribution au budget de l'Union européenne, une économie annuelle qu'il évalue à 600 millions d'euros.

Les réactions

Martine Aubry a accusé Nicolas Sarkozy d'avoir "repeint son bilan en rose" en présentant son programme. "Ca ne dupe personne", a déclaré la numéro un du parti socialiste. "Ensuite on a retrouvé Nicolas Sarkozy, c'est-à-dire la machine à promesses. Personne n'y croit plus".

Michel Sapin,lui, estime que Nicolas Sarkozy a des "programmes cachés, un d'augmentation d'impôts et un d'économies", qui passeront par le "saccage de l'assurance maladie" et donc "la mise à mort du modèle social français"

Français Bayrou, lui, a pointé du doigt la comptabilité du président-candidat. "Il a dit: 'on a un déficit de 103 milliards, auquel j'ai ajouté 12 milliards de dépenses nouvelles, cela fait 115 milliards. Il faut donc qu'on trouve 53 milliards'". "En tant que défenseur du calcul mental dans la politique française, je dis au président de la République que s'il a un déficit de 115 milliards, il ne lui suffira pas de trouver 53 milliards (...) il va manquer dans cette affaire plus de 60 milliards".

L'intervention de Nicolas Sarkozy minute par minute

16h23 : Nicolas Sarkozy annonce qu'il dévoilera "avant la fin de la campagne" ses propositions de réforme du permis de conduire. Il précise tout de même envisager de séparer l'apprentissage du code de route et celui de la conduite, dont le premier pourrait être confié à l’Éducation Nationale.

16h15 : "Je proposerai qu'on supprime la possibilité de déduire de ses impôts les frais qu'une entreprise engage pour se délocaliser en dehors d'Europe", déclare-t-il.

15h50 : Le candidat confirme l'organisation d'un meeting sur la place de la Concorde, où il avait fêté sa victoire en 2007, le dimanche 15 avril. Le même jour, François Hollande prévoit un grand rassemblement au Château de Vincennes.

15h41 : "On pourrait réduire aisément le nombre parlementaires de 10%. On peut utilement se fixer aux alentours de 10% de sièges attribués à la proportionnelle", précise le candidat, qui avait déjà fait une proposition similaire en 2007..

15h27 : Retrouvez ici les 32 propositions de Nicolas Sarkozy. La principale nouveauté est le changement de la date du versement des pensions de retraite dès le 1er juillet.

15h24 :"La France demandera à ce que sa contribution au budget européen soit gelée, ce qui représente une économie de 600 millions d'euros par an", annonce Nicolas Sarkozy. La contribution annuelle de la France au budget de l'UE s'élève actuellement à près de 19 milliards d'euros, juste derrière la contribution de l'Allemagne.

15h23 : Nicolas Sarkozy s'attaque de manière très virulente à son principal rival, François Hollande, qu'il accuse de proposer un "festival de dépenses nouvelles comme si le monde, l'Europe, la crise n'avait pas existé". Il lui reproche d'organiser le "matraquage fiscal des classes moyennes et des familles"

15h21 : "Je ferai voter la règle d'or dès l'été 2012", promet-il, avant de reprocher au PS d'être le seul parti européen à ne pas l'avoir votée.

15h18 : Le candidat annonce une mesure nouvelle : s'il est élu, à partir du 1er juillet prochain, les pensions de retraite ne seront plus versées le 8, mais le 1er de chaque mois.

15h13 : "Nous sommes en avance sur la trajectoire de réduction de notre déficit", assure Nicolas Sarkozy.

15h10 : La "lettre de Nicolas Sarkozy au peuple français" a été diffusée. Elle fait 34 pages, format A4. Elle sera distribuée lors d'opérations de tractage, diffusée sur la forme d'un livre numérique gratuit et envoyée par e-mail, sur Facebook et Twitter. Ilan Caro, journaliste pour Francetv info en a publié une des premières images.

"J'ai voulu dans cette lettre dire aux Français après les tragédies de Montauban et Toulouse : dans quelle civilisation nous voulons vivre ?", explique-t-il.

15h : En conférence de presse, Nicolas Sarkozy doit détailler le chiffrage de son programme électoral, distribué au même moment sous la forme d'un document d'une quinzaine de pages. En plus des mesures déjà annoncées par le candidat, il devrait comporter quelques "surprises", dont une réforme du permis de conduire.

Concernant son financement, Nicolas Sarkozy  s'est d'ores et déjà engagé pour un retour à l'équilibre budgétaire en 2016, grâce à un effort de 115 milliards d'euros réparti en 75 milliards de dépenses en moins et 40 milliards de recettes en plus, dont 32 milliards déjà votés. Des chiffres que conteste l'Institut de l'entreprise, un think tank proche du patronat. La cellule chiffrage de l'organisme estime que 3,4 milliards d'euros restent "inexpliqués à ce stade" et que la hausse des impôts sera en fait de 46 milliards d'euros à l'horizon 2016.

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