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Discours sur la jeunesse africaine : les principales déclarations d'Emmanuel Macron à Ouagadougou
©Reuters

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Le Président Emmanuel Macron a affirmé à la jeunesse africaine sa volonté de "peser ensemble sur les grands déséquilibres du monde".

Le Président a tout d'abord voulu insister sur sa volonté de rupture, dans la lignée de François Hollande qui avait plus déclaré qu'il n'y a plus de "Françafrique". 

"Je suis d’une génération qui n’a jamais connu l’Afrique coloniale. Je suis d’une génération dont un des plus beaux souvenirs politiques est la victoire de Nelson Mandela sur l’apartheid. C’est ça l’histoire de notre génération."

"Il n’y a plus de politique africaine de la France".

Il a ensuite, en pleine polémique sur la question du retour de l'esclavagisme en Libye voulu condamner les tragédies qui frappent et ont frappé les peuples africains.

"Les crimes de la colonisation européenne sont incontestables"

"Nous sommes orphelins d’un imaginaire commun. Nous souffrons d’un imaginaire qui nous enferme dans nos conflits et nos traumatismes. Je veux reconstruire cet imaginaire."

"Nous ne pouvons pas laisser des centaines de milliers d'africains prendre tous les risques dans la Méditerranée (...). Il est indispensable d'aider à leur retour"

 Il a déclaré vouloir agir directement sur ce dernier phénomène : 

"Face à l'ampleur de la tragédie, il faut changer d'échelle dans notre mobilisation. Nous ne pouvons laisser les Libyens affronter seuls ce défi. Nous avons le devoir de donner un sens concret au partenariat entre la France et l'Europe.

"Je proposerai demain une initiative euro-africaine pour mettre un terme aux stratégies des terroristes, des trafiquants d’armes et d’êtres humains".

Il a ensuite appelé à la formation d'initiatives communes. 

"Je suis d’une génération où on ne dit pas à l’Afrique ce qu’elle doit faire. Partout la jeunesse africaine demande avec impatience de participer à la construction de son pays et de la mondialisation."

Il est important de note qu'il répètera tout au long du discours la phrase : "Je ne vous donnerai pas de leçons", pour bien marquer la rupture annoncée dès le début du discours avec la Françafrique.

"[La France] n’investira plus pour que des grands groupes participent à des opérations de corruptions organisées."

Il a aussi rendu hommage à François Hollande pour son intervention au Mali, et plus tard à Jacques Chirac sur la lutte contre le Sida ou le paludisme. Seul Nicolas Sarkozy a été omis, afin certainement de ne pas rappeler la phrase polémique sur la non-entrée des Africains dans l'Histoire.

Il s'est aussi penché sur l'état de l'Afrique, notamment concernant les conflits et le terrorisme.

"L'Afrique n'a jamais connue autant de conflits internes".

"Ne laissez jamais la religion dans laquelle vous croyez que c'est une aventure que la destruction de l'autre".

Il a salué l'initiative de l'Arabie Saoudite contre le terrorisme. Et a exhorté le Qatar, l'Iran et la Turquie à s'engager dans cette voie. Le Président a aussi annoncé une conférence sur le terrorisme organisée à Paris l'année prochaine.

Autre dossier, la question éducative. Il a annoncé le doublement des partenariats avec les Universités, tout en insistant sur le développement des universités africaines. Il a particulièrement porté son discours sur le sujet de l'éducation des filles, provoquant même une bronca après avoir déclaré que les bourses seraient principalement décernées aux jeunes filles. Il s'est justifié en déclarant que c'était dans l'intérêt de tous, hommes et femmes.

Il a aussi abordé la question de la démographie : 

"Ne pas en parler, c'est irresponsable"

Sans directement demander une régulation des naissances, il s'est appuyé sur son engagement féministe pour demander à ce que les femmes puissent choisir leur destin de mère ou non. Et a insisté sur l'impact de la démographie sur la crise écologique :

"Le changement climatique n’est pas une lubie de pays développés. C’est vital, c’est ce qui peut bousculer des régions entières."

Et a demandé une immigration plus humaine :

''Je veux que la France vous accueille mieux".

Il a lancé des pistes de développement de ces études frano-africaines, tout en critiquant les Africains qui demandent des visas d'étude sans en profiter. Il a aussi demandé à ce que 

Il a annoncé des aides massives de soutien économique, notamment "1 milliard d'euros pour soutenir les PME françaises", et 0,5% du PIB brut en aides économiques à la fin de son mandat. 

"Je veux que l'Afrique soit une priorité de notre diplomatie économique française. Pas seulement les grands groupes que vous connaissez mais aussi les PME."

"Nous devons développer en Afrique les infrastructures du développement, du numérique, des transports"

Il a aussi annoncé la création de la Maison des cultures africaines en France pour 2020, pour mettre en valeur la scène artistique contemporaine africaine.

"La jeunesse française connaît très mal l'Afrique. Elle en connaît mal la richesse de la création artistique"

En conclusion, il a beaucoup insisté sur la Francophonie :

"L'histoire de l'Afrique ne peut pas seulement être écrite par des spécialistes européens de l'Afrique."

"Notre histoire mutuelle, elle est plus complexe que nos réflexes."

"Il y a bien longtemps que la langue française n'est plus uniquement française. Son point d'équilibre est sans doute entre Kinshasa et Brazzaville plutôt qu'entre Paris et Montauban."

Il a annoncé l'édition prochaine d'un "Dictionnaire de la Francophonie".

"Le Français sera la première langue de l'Afrique, et peut-être du monde."

"Je viens vous demander ma route [...] L'Afrique n'a personne à rattraper [...] Marchons ensemble sur ce chemin [...] C'est vous qui connaissez la route."

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