Laurent Wauquiez voit dans LREM un "ramassis d'opportunistes" rejoignant le "marigot central"

Le candidat à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez, était invité ce dimanche du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, CNews et Les Echos. Alors que dans le même temps, une vingtaine d'élus constructifs annonçaient le lancement de leur parti et que Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Thierry Solère rejoignaient La République en Marche, Laurent Wauquiez a vertement critiqué la majorité présidentielle.

Deux jours après le remaniement, et à l'heure de ces bouleversements à droite, il a déclaré à propos du gouvernement : "J'ai tendance à penser que ça ressemble de plus en plus à un ramassis d'opportunistes, assez éloigné de ce qu'est ma conception de la politique", a déclaré le président de la région Auverne-Rhône-Alpes.

Soulignant le fait qu'Olivier Dussopt, nouvel entrant au gouvernement, était issu de l'aîle gauche du PS, et que Gérald Darmanin provient de l'aîle droite des Républicains, il a observé qu'il "vaut mieux avoir les adducteurs souples". Olivier Dussopt va défendre à Bercy le budget du gouvernement contre lequel il a voté il y a encore "quelques jours", a souligné Laurent Wauquiez.

La République en marche a "une approche extrêmement machiavélique du débat démocratique, puisque tout le monde a bien compris que leur objectif c'était que dans la démocratie française, il n'y ait que le marigot central et les extrêmes", a-t-il résumé.

Revenant plus spécifiquement sur l'adhésion de Darmanin, Lecornu et Solère à LREM, après avoir été exclus des Républicains, il a dit cité François Mitterrand : "Sur le chemin de la trahison, il n'y a que le fleuve de la honte à traverser", a-t-il dit. "Au fond ils partent à En Marche parce qu'ils ont échoué, que plus personne ne veut d'eux, et qu'ils n'ont pas réussi à torpiller la droite".