



Charlie Hebdo : Mathieu Madénian évoque "la menace la plus flippante de sa vie"
Cette semaine dans les colonnes de Charlie Hebdo, Mathieu Madénian, qui écrit chaque semaine une "carte postale" pour le journal satirique, revient sur les propos du patron de Mediapart qui évoquait, la semaine dernière, une guerre du journal "contre les musulmans". "J'ai appris avec étonnement que j'étais en guerre contre les musulmans", écrit l'humoriste au début de sa carte postale, intitulée "Salut, mon Charlie !". Et d'ajouter : "Pour être franc, je ne me suis pas tout de suite rendu compte de la gravité de cette phrase". Plus loin, il affirme avoir reçu de nombreux messages "menaçant [son] intégrité physique". "Ces lettres de menace, ce n'est pas Edwy qui les a écrites lui-même. Non, lui, il a juste 'collé' les timbres...", indique l'humoriste, qui aurait dû être présent dans les locaux de l'hebdomadaire le 7 janvier 2015 lors de l'attentat perpétré par les frères Kouachi. "Là, Edwy Plenel a fait fort", ajoute-t-il.
"Si tu continues à écrire dans Charlie Hebdo, c'est moi qui vais te tuer"
Pour expliquer la gravité de la situation, il donne divers exemples, tous introduits par la phrase : "Tu sais comment je l'ai su?". "J'ai reçu la menace de mort la plus flippante de toute ma vie", déclare-t-il, avant de préciser que cette menace provenait de…sa "propre mère". "'Mathieu, si tu continues à écrire dans Charlie Hebdo, c'est moi qui vais te tuer'", aurait-elle lancé, selon ses dires. Le deuxième exemple concerne sa récente tournée. "Quand tu joues dans un petit village près du Puy-en-Velay et que tu te retrouves dans ta loge avec la BAC, la gendarmerie, le GIGN, l'armée de l'air, la BRI [...], là, tu te dis: 'Aïe, il a dû se passer un truc!'".
In fine, Mathieu Madénian parle de Paul, un garçon atteint d'une grave maladie qu'il avait évoqué dans le dernier numéro de Charlie Hebdo. "Le petit Paul [...] m'a envoyé un SMS : 'Salut, Mathieu, apparemment tu risques de mourir avant moi...'", explique-t-il. L'humoriste conclut sa chronique en s'adressant au directeur de Mediapart : "Monsieur Plenel, j'ai écrit un livre intitulé Allez tous vous faire enculer. Je galérais un peu pour écrire le tome II. Grâce à vous, c'est bon, j'ai trouvé l'inspiration. Merci".