A la loupe
La gestuelle des candidats décryptée
La mollesse de François Hollande, la colère de Marine Le Pen, la nervosité de Nicolas Sarkozy : rien n'échappe à Mariette Darrigrand.
Dans les "Chanson de gestes", tout au long de la campagne, la sémiologue Mariette Darrigrand passe au crible la gestuelle des candidats pour Télérama.fr. Selon la spécialiste, François Hollande, autrefois critiqué pour sa "mollesse", s’est durci en se référant à des modèles prestigieux. Il serait ainsi devenu maitre dans l’art l’imiter François Mitterrand, ou même Nicolas Sarkozy lui-même, lors de son excellente campagne de 2007. La sémiologue conseille au candidat du PS s’émanciper "des grands modèles" pour retrouver son style : "sa rapidité de langage et ses traits d’esprit."
Quant au président, il peaufine sa crédibilité. Lui qui en 2007 s’affichait de façon informelle en short et jogging, est aujourd’hui tiré à quatre épingles. Autrefois "plein d’une énergie juvénile", le candidat-président a renversé la tendance, parle de façon grave, a cessé de sourire, et évite les erreurs de langage afin d’ "incarner la stabilité".
Marine Le Pen de son côté aurait troqué son costume de jeune femme fatale pour endosser le rôle de la mère de famille en colère, confrontée aux galères du quotidien. Un personnage très populaire, susceptible de provoquer l’adhésion et l’identification d’une grande partie de la population. Pour la chercheuse, cette figure renvoie même au cinéma, et à ses courageuses héroïnes solitaires qui se battent "avec leurs petits moyens", à l’image d’Erin Brockovich.
Restent encore à venir : les décryptages de François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, ou encore Nathalie Arthaud.
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