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Indépendance de la Catalogne : l'incertitude règne au Royaume d'Espagne
©PAU BARRENA / AFP

Point de non-retour ?

Déclaration d'indépendance, sanctions de Madrid, destitution de Carles Puigdemont, dissolution du Parlement de Catalogne et isolement international, retour sur une journée mouvementée au Royaume d'Espagne.

L'ESSENTIEL :

  • A 72 votes pour 10 contre (et deux abstentions), le Parlement catalan a adopté la motion déclarant que la région devient un "État indépendant prenant la forme d'une République"
  •  Mariano Rajoy a prononcé la destitution de Carles Puigdemont, président de la Catalogne.
  • Le sénat espagnol a voté l'article 155 de la Constitution​​

22h :  L'ONU et l'OTAN ne reconnaissent pas l'indépendance de la Catalogne

Farhan Haq, porte-parole de l'ONU a déclaré que "Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres encourage toutes les parties à chercher des solutions dans le cadre constitutionnel espagnol" et rappelle que " Toute discussion sur le niveau ou la nature de l'attribution de pouvoirs demeure une affaire intérieure de l'Etat"
Même son de cloche du côté de l'Otan. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan a pour sa part expliqué que "le problème de la Catalogne est une affaire intérieure qui devrait être résolue dans le cadre de l'ordre constitutionnel espagnol".

21h38 : Le Canada rejette à son tour la déclaration d'indépendance de la Catalogne

Andrew Leslie, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères du Canada Chrystia Freeland  a rejeté la déclaration d'indépendance unilatérale de la Catalogne et a appelé au "dialogue" avec Madrid assurant que c'était "la meilleure voie à suivre". " Suivant les principes légaux internationaux reconnus par la Cour suprême du Canada, ces décisions doivent être prises au sein du cadre constitutionnel […]Etant donné cela, le Canada reconnaît une Espagne unie" a-t-il expliqué.

21h10 :  L'intégralité de la conférence donnée par Mariano Rajoy


Rajoy pour la dissolution de l'exécutif et le Parlement catalan

21h08 : Allocution de Mariano Rajoy à l'issue du conseil des ministres exceptionnel

A la fin du conseil des ministres exceptionnel qui s'est tenu à Madrid, Mariano Rajoy a présenté les mesures qu'il comptait prendre en vertu de l'article 155 de la Constitution :

-Destitution du président de Catalogne Carles Puigdemont ainsi que de son gouvernement et du chef de la police.

-Dissolution du Parlement de Catalogne, nouvelles élections prévues le 21 décembre

-Les pouvoirs de l'administration catalane sont confiés aux ministères de l'Etat central

-Volonté de saisir le Tribunal constitutionnel pour obtenir la nullité des décisions prises aujourd'hui par le Parlement catalan.

19h45 : Premières mesures découlant de l'indépendance

Le parlement catalan a voté un texte détaillant les principales mesures à engager qui découlent de l'indépendance de la Catalogne. Négociations avec l'Espagne, passeport et double nationalité, intégration des fonctionnaires, création d'une banque centrale ou encore élaboration d'une Constitution… Retrouvez icile texte original.

Sur les négociations avec Madrid, le texte affirme " la volonté d'ouvrir des négociations avec l'Etat espagnol, sans conditions préalables, pour établir un régime de coopération au bénéfice de toutes les parties. Les négociations devront être, nécessairement, sur un pied d'égalité".

Sur les passeports et la double nationalité, la demande est faite à l'exécutif de "promouvoir devant tous les Etats et institutions la reconnaissance de la République". Le texte invite à "promulguer les décrets nécessaires" pour produire des documents d'identité catalans et engager les négociations pour un traité " de double nationalité avec le gouvernement du Royaume d'Espagne".

Chacun des 26 000 fonctionnaires qui dépendent de l'Etat central seront intégrés aux services publics de Catalogne.

Le même texte du parlement prévoir également la création d'une banque centrale, d'une banque d'investissement et le début de négociations avec l'Espagne concernant la banque publique ainsi qu'un "inventaire des biens".

Enfin, le texte annonce le commencement d'un processus de rédaction d'une Constitution propre à la Catalogne et la convocation d'élections constituantes au plus vite.

19h35 : Anne Hidalgo prédit "l'impasse"

19h16 : Jean-ves Le Drian s'exprime

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué, a exprimé son "inquiétude"  vis-à-vis de la situation en Catalogne et a rappelé le souhait de la France de voir une "Espagne soit forte et unie".

19h04 : Recours présenté au Tribunal constitutionnel espagnol

Le Tribunal constitutionnel espagnol, plus haute cour de justice d'Espagne, a engagé l'examen d'un recours contre la déclaration d'indépendance unilatérale de la Catalogne. Saisi par le PSC (Parti socialiste catalan) opposé à l'indépendance, le tribunal a laissé trois jours aux partis pour présenter leurs arguments.

18h50 : Le président de la Catalogne bientôt poursuivi pour "rébellion"

Le parquet général espagnol va engager la semaine prochaine une procédure judiciaire contre Carles Puigdemont pour "rébellion". Un délit passible de 15 à 30 ans de prison.

18h 40 : La décision du sénat publiée au journal officiel

La décision du Sénat permettant l'application des mesures de l'article 155 de la Constitution a été publié au journal officiel. Il peut donc être mis en oeuvre en Catalogne.

18h 35 : Même son de cloche pour Londres

Le Royaume-Uni, qui doit déjà gérer la volonté indépendantiste de l'Ecosse, réagit de la manière dont on pouvait s'y attendre en ne reconnait pas l'indépendance de la Catalogne.

18h30 : Pas de reconnaissance pour l'Allemagne non plus

"Le gouvernement allemand voit l'aggravation de la situation en Catalogne avec inquiétude" et "ne reconnait pas une telle déclaration d'indépendance" a expliqué le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert au sujet de la déclaration d'indépendance de la Catalogne.

18h25 : Déclaration de Jean-Claude Juncker

Jean-Claude Juncker, déplore la situation en Catalogne et a affirmé que "l'Union européenne n'a pas vesoin d'autres fissures, d'autres fractures". Le président de la Commission européenne a toutefois pris ses distances en déclarant que ""Nous n'avons pas à nous insérer dans ce débat hispano-espagnol mais je ne voudrais pas que demain l'Union européenne se compose de 95 Etats membres"

18h20 : Réaction d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron en déplacement en Guyanne avec Jean-Claude Juncker a affirmé tout son soutien à Mariano Rajoy pour faire respecter l'Etat de droit : "J'ai un interlocuteur en Espagne, c'est le Premier ministre Rajoy (...) Il y a un Etat de droit en Espagne, avec des règles constitutionnelles. Il veut les faire respecter et il a mon plein soutien"

17h41 : "La paix et le civisme"

"Viennent des heures pendant lesquelles il nous faudra maintenir l'élan de ce pays (la Catalogne, ndlr) et le maintenir surtout sur le terrain de la paix, du civisime et de la dignité a déclaré Carles Puigdemont, président de l'exécutif catalan. Il a appelé dans son discours à rester "sur le terrain de la paix et du civisme".

17h21 : Sabadell retire le drapeau espagnol et européen de sa mairie

Sabadell, 210 000 habitants, cinquième ville de Catalogne retire le drapeau espanol et européen de sa mairie.

17h15: Les Etats-Unis en faveur d'une Espagne unie

Le Département d'Etat des Etats-Unis de son côté a salué les mesures du gouvernement espagnol en faveur d'une "Espagne unie" et a déclaré que la Catalogne ferait "partie intégrante" de l'Espagne.

16h39 : Conseils des ministres et allocution

Deux conseils des ministres exceptionnels se tiendront ce soir à Madrid à 17h et 18h. Par la suite, le chef du gouvernement espagnol tiedra une allocution à la nation.

16h30 : Pas de reconnaissance de la part de l'Union européenne

C'est par la voix de Donald Tusk, président du Conseil européen que la nouvelle est venue lorsqu'il a rappelé que "l'Espagne reste la seule interlocutrice" de l'Union européenne.

16h28 : "Vive la Catalogne!"

Le président de la République autoproclamée Carles Puigdemont a salué "une nation avec une langue, une culture et des droits" et a conclu son discours par un "Vive la Catalogne".

16h15 : Mise sous tutelle

Le sénat espanol approuve la mise sous tutelle de la Catalogne en votant l'article 155 par 214 voix pour, 47 contre et une abstention. 

Lu sur franceinfo

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