Point de non-retour ?
Indépendance de la Catalogne : l'incertitude règne au Royaume d'Espagne
Déclaration d'indépendance, sanctions de Madrid, destitution de Carles Puigdemont, dissolution du Parlement de Catalogne et isolement international, retour sur une journée mouvementée au Royaume d'Espagne.
L'ESSENTIEL :
- A 72 votes pour 10 contre (et deux abstentions), le Parlement catalan a adopté la motion déclarant que la région devient un "État indépendant prenant la forme d'une République"
- Mariano Rajoy a prononcé la destitution de Carles Puigdemont, président de la Catalogne.
- Le sénat espagnol a voté l'article 155 de la Constitution
22h : L'ONU et l'OTAN ne reconnaissent pas l'indépendance de la Catalogne
21h38 : Le Canada rejette à son tour la déclaration d'indépendance de la Catalogne
Andrew Leslie, secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères du Canada Chrystia Freeland a rejeté la déclaration d'indépendance unilatérale de la Catalogne et a appelé au "dialogue" avec Madrid assurant que c'était "la meilleure voie à suivre". " Suivant les principes légaux internationaux reconnus par la Cour suprême du Canada, ces décisions doivent être prises au sein du cadre constitutionnel […]Etant donné cela, le Canada reconnaît une Espagne unie" a-t-il expliqué.
21h10 : L'intégralité de la conférence donnée par Mariano Rajoy
Rajoy pour la dissolution de l'exécutif et le Parlement catalan
21h08 : Allocution de Mariano Rajoy à l'issue du conseil des ministres exceptionnel
A la fin du conseil des ministres exceptionnel qui s'est tenu à Madrid, Mariano Rajoy a présenté les mesures qu'il comptait prendre en vertu de l'article 155 de la Constitution :
-Destitution du président de Catalogne Carles Puigdemont ainsi que de son gouvernement et du chef de la police.
-Dissolution du Parlement de Catalogne, nouvelles élections prévues le 21 décembre
-Les pouvoirs de l'administration catalane sont confiés aux ministères de l'Etat central
-Volonté de saisir le Tribunal constitutionnel pour obtenir la nullité des décisions prises aujourd'hui par le Parlement catalan.
Le parlement catalan a voté un texte détaillant les principales mesures à engager qui découlent de l'indépendance de la Catalogne. Négociations avec l'Espagne, passeport et double nationalité, intégration des fonctionnaires, création d'une banque centrale ou encore élaboration d'une Constitution… Retrouvez icile texte original.
Sur les négociations avec Madrid, le texte affirme " la volonté d'ouvrir des négociations avec l'Etat espagnol, sans conditions préalables, pour établir un régime de coopération au bénéfice de toutes les parties. Les négociations devront être, nécessairement, sur un pied d'égalité".
Sur les passeports et la double nationalité, la demande est faite à l'exécutif de "promouvoir devant tous les Etats et institutions la reconnaissance de la République". Le texte invite à "promulguer les décrets nécessaires" pour produire des documents d'identité catalans et engager les négociations pour un traité " de double nationalité avec le gouvernement du Royaume d'Espagne".
Chacun des 26 000 fonctionnaires qui dépendent de l'Etat central seront intégrés aux services publics de Catalogne.
Le même texte du parlement prévoir également la création d'une banque centrale, d'une banque d'investissement et le début de négociations avec l'Espagne concernant la banque publique ainsi qu'un "inventaire des biens".
Enfin, le texte annonce le commencement d'un processus de rédaction d'une Constitution propre à la Catalogne et la convocation d'élections constituantes au plus vite.
19h35 : Anne Hidalgo prédit "l'impasse"
Dans un tweet, la maire de Paris a pris la parole pour dénoncer à son tour la proclamation unilatérale d'indépendance de la Catalogne. Elle dénonce "un fait grave, contraire au drit, qui ne peut mener qu'à une impasse".
L’indépendance de la #Catalogne, proclamée par 70 députés, est un fait grave, contraire au droit, qui ne peut mener qu’à une impasse.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 27 octobre 2017
19h16 : Jean-ves Le Drian s'exprime
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué, a exprimé son "inquiétude" vis-à-vis de la situation en Catalogne et a rappelé le souhait de la France de voir une "Espagne soit forte et unie".
19h04 : Recours présenté au Tribunal constitutionnel espagnol
Le Tribunal constitutionnel espagnol, plus haute cour de justice d'Espagne, a engagé l'examen d'un recours contre la déclaration d'indépendance unilatérale de la Catalogne. Saisi par le PSC (Parti socialiste catalan) opposé à l'indépendance, le tribunal a laissé trois jours aux partis pour présenter leurs arguments.
18h50 : Le président de la Catalogne bientôt poursuivi pour "rébellion"
Le parquet général espagnol va engager la semaine prochaine une procédure judiciaire contre Carles Puigdemont pour "rébellion". Un délit passible de 15 à 30 ans de prison.
18h 40 : La décision du sénat publiée au journal officiel
La décision du Sénat permettant l'application des mesures de l'article 155 de la Constitution a été publié au journal officiel. Il peut donc être mis en oeuvre en Catalogne.
18h 35 : Même son de cloche pour Londres
Le Royaume-Uni, qui doit déjà gérer la volonté indépendantiste de l'Ecosse, réagit de la manière dont on pouvait s'y attendre en ne reconnait pas l'indépendance de la Catalogne.
18h30 : Pas de reconnaissance pour l'Allemagne non plus
"Le gouvernement allemand voit l'aggravation de la situation en Catalogne avec inquiétude" et "ne reconnait pas une telle déclaration d'indépendance" a expliqué le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert au sujet de la déclaration d'indépendance de la Catalogne.
18h25 : Déclaration de Jean-Claude Juncker
Jean-Claude Juncker, déplore la situation en Catalogne et a affirmé que "l'Union européenne n'a pas vesoin d'autres fissures, d'autres fractures". Le président de la Commission européenne a toutefois pris ses distances en déclarant que ""Nous n'avons pas à nous insérer dans ce débat hispano-espagnol mais je ne voudrais pas que demain l'Union européenne se compose de 95 Etats membres"
18h20 : Réaction d'Emmanuel Macron
Emmanuel Macron en déplacement en Guyanne avec Jean-Claude Juncker a affirmé tout son soutien à Mariano Rajoy pour faire respecter l'Etat de droit : "J'ai un interlocuteur en Espagne, c'est le Premier ministre Rajoy (...) Il y a un Etat de droit en Espagne, avec des règles constitutionnelles. Il veut les faire respecter et il a mon plein soutien"
17h41 : "La paix et le civisme"
17h21 : Sabadell retire le drapeau espagnol et européen de sa mairie
Sabadell, 210 000 habitants, cinquième ville de Catalogne retire le drapeau espanol et européen de sa mairie.
L'Ajuntament de #Sabadell retira la bandera espanyola i europea! Benvinguda República! pic.twitter.com/6dyday5Atl
— Crida per Sabadell (@CridaSabadell) 27 octobre 2017
17h15: Les Etats-Unis en faveur d'une Espagne unie
Le Département d'Etat des Etats-Unis de son côté a salué les mesures du gouvernement espagnol en faveur d'une "Espagne unie" et a déclaré que la Catalogne ferait "partie intégrante" de l'Espagne.
16h39 : Conseils des ministres et allocution
Deux conseils des ministres exceptionnels se tiendront ce soir à Madrid à 17h et 18h. Par la suite, le chef du gouvernement espagnol tiedra une allocution à la nation.
16h30 : Pas de reconnaissance de la part de l'Union européenne
C'est par la voix de Donald Tusk, président du Conseil européen que la nouvelle est venue lorsqu'il a rappelé que "l'Espagne reste la seule interlocutrice" de l'Union européenne.
For EU nothing changes. Spain remains our only interlocutor. I hope the Spanish government favours force of argument, not argument of force.
— Donald Tusk (@eucopresident) 27 octobre 2017
16h28 : "Vive la Catalogne!"
Le président de la République autoproclamée Carles Puigdemont a salué "une nation avec une langue, une culture et des droits" et a conclu son discours par un "Vive la Catalogne".
16h15 : Mise sous tutelle
Le sénat espanol approuve la mise sous tutelle de la Catalogne en votant l'article 155 par 214 voix pour, 47 contre et une abstention.
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