Affaire Bettencourt : Sarkozy visé par un juge d'instruction<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Affaire Bettencourt : Sarkozy visé par un juge d'instruction
©

Témoignage

Le photographe François-Marie Banier doit s'expliquer sur d'éventuels dons faits à l'actuel chef de l'Etat pendant sa campagne en 2007.

Nicolas Sarkozy est directement visé par un juge d'instruction dans le cadre de l'affaire Bettencourt. Selon Le Monde, Jean-Michel Gentil, le juge qui instruit au tribunal de grande instance de Bordeaux, souhaiterait enquêter sur le chef de l'Etat, encore protégé par l'immunité pénale.

Il soupçonne Nicolas Sarkozy d'avoir fait financer illégalement sa campagne présidentielle de 2007 en se basant sur des documents judiciaires.

Le quotidien Le Monde a eu accès aux procès verbaux d'audition de François-Marie Banier. Le photographe, mis en examen en décembre pour "abus de faiblesse, abus de confiance et escroquerie aggravés et blanchiment", a été entendu sur une possible remise d'argent à Nicolas Sarkozy par Liliane Bettencourt.  François-Marie Banier rapporte des propos qu'aurait tenu Liliane Bettencourt :"(Patrice) De Maistre (l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, mis en examen comme François-Marie Banier NDLR) m'a dit que Sarkozy avait encore demandé de l'argent. J'ai dit oui."

Sommé d'expliquer ses propos, le photographe élude la question. "Pour cette demande d'argent, a-t-il déclaré, c'était une demande officielle car il y a toujours des demandes officielles pendant les campagnes. Il y a une somme officielle que l'on peut donner et il y a toujours des gens de tous bords qui viennent demander de l'argent à Liliane Bettencourt." Le photographe ajoute : "Elle n'a pas encore donné cet argent et on ne sait pas si elle le donnera". Puis : "Je ne suis pas sûr qu'elle ait mentionné le nom de Sarkozy mais c'était quelqu'un d'important".

Le juge Gentil tente de comprendre : "Nous faisons remarquer que nous sommes à la mi-avril 2007 et qu'à cette époque, il n'y a qu'une seule campagne électorale, celle de la présidentielle de 2007; qu'à la mi-avril il s'agit de l'entre-deux tours de la présidentielle et qu'il n'y a donc plus que deux candidats en lice à ce moment-là, c'est-à-dire au moment où il inscrit cette conversation. En conséquence, si une personnalité s'est présentée pour demander de l'argent à Liliane Bettencourt, ce ne peut être que l'une des deux personnalités concernées par le second tour de l'élection présidentielle, dont M. Nicolas Sarkozy."

"Dans votre souvenir, une dernière fois, Liliane Bettencourt a-t-elle évoqué Nicolas Sarkozy - ce qui semble logique - ou l'autre candidat?" insiste le juge. "Ce n'est pas ce qui m'intéresse", coupe François-Marie Banier.

Par ailleurs, un autre témoignage pourrait concorder. Un ancien chauffeur cite une ancienne gouvernante, décédée depuis, qui lui aurait affirmé que "Nicolas Sarkozy était venu pour un rendez-vous voir Monsieur et Madame très rapidement, que c'était pour demander des sous".

La candidate d'EELV à la présidentielle Eva Joly, a appelé Nicolas Sarkozy à "renoncer à son immunité".

Nadine Morano s'est exprimé sur iTélé à ce sujet. Elle a estimé que "la ficelle est très très grosse"." A de multiples reprises on a essayé de salir Nicolas Sarkozy, je vous rappelle l'affaire Clearstream et d'autres" a-t-elle déclaré. Et de défendre le candidat de l'UMP : "s'il y en a un qui a été d'une rigueur et d'une probité à toute épreuve, et qui a été très attentif à la gestion de sa campagne électorale, c'est bien Nicolas Sarkozy".

Lu sur Le Monde.fr

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !