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Catalogne : référendum sous très haute tension ; des centaines de blessés lors de violences
©PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Autodétermination

Des milliers de Catalans tentent ce dimanche de voter lors d'un référendum d'autodétermination interdit par l'Espagne. Plus de 460 personnes ont été blessées dans des affrontements.

Mise à jour, 17h30 : De nombreuses vidéos de violences policières

Le Figaro a compilé plusieurs vidéos montrant les affrontements entre policiers et manifestants, qui ont fait plus de 460 blessés, selon les autorités catalanes.

Mise à jour, 17h : Les réactions en Espagne et en France

"La violence est toujours une défaite", a réagi la maire de Barcelone, Ada Colau. Le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, parle lui de "triste jour pour notre démocratie". Le leader du parti de la gauche radicale Podemos, Pablo Iglesias, a accusé le Parti populaire, au pouvoir, "et ceux qui le soutiennent" de "détruire la démocratie".

La numéro deux du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, a de son côté appelé les autorités catalanes à "mettre fin immédiatement" à "cette farce". 

En France, Anne Hidalgo, maire de Paris, s'est dit "triste". "Il y a peut-être des évolutions à apporter à la relation entre le pouvoir central madrilène - qui n'est pas toujours d'une grande habileté dans l'affaire - et la Catalogne, mais ce désir d'indépendance est pour moi quelque chose de très dangereux pour l'Espagne et même pour l'Europe", a-t-elle dit dans le Parisien. Jean-Luc Mélenchon a, lui, écrit sur Twitter : "L'État espagnol perd son sang-froid. La nation ne peut être une camisole de force." 

"La violence ne peut jamais être la réponse! Nous condamnons toutes les formes de violence et réaffirmons notre appel à un dialogue politique", a aussi écrit sur Twitter le Premier ministre belge, Charles Michel.

Mise à jour 15h30 : Les services de santé de Catalogne annoncent avoir accueilli 337 personnes dans les structures médicales de la région, dont 90 blessés et un blessé grave, touché à l'oeil. Les autres souffrent de maux légers.

Mise à jour 15h : D'après le ministère de l'Intérieur espagnol, au moins onze policiers ont été blessé lors des affrontements. Des dizaines de manifestants ont aussi été blessés.

Des milliers de Catalans ont décidé de braver l'interdiction de voter, ce dimancher, et se sont massées très tôt dans la nuit devant les bureaux de vote pour participer au référendum d'autodétermination interdit par les Madrid. Certains bureaux de vote ont ouverts dès 9 heures, mais d’autres ont été encerclés auparavant par la police espagnole qui y a saisi des urnes et des bulletins de vote. Depuis plusieurs jours déjà, la police faisait la chasse aux urnes pour empêcher le scrutin.

Le président de la région catalane, Carles Puigdemont, fait partie des votants. Signe de la difficulté pour les votants à faire valloir leurs droits, il a dû voter à Cornella del Terri, à quelques kilomères du bureau où il aurait dû voter, Gérone, qui a été fermé par des policiers anti-émeutes.

Plusieurs affrontements entre indépendantistes et policiers ont éclaté un peu partout dans la région. A midi, 38 blessés par des charges policières ont été signalés. Les forces de l'ordre ont utilisé des flashballs, interdits en Catalogne depuis 2014, pour disperser les manifestants à Barcelone. Carles Puigdemont, a dénoncé la violence de la police nationale : "l'usage injustifié de la violence, irrationnel et irresponsable, de la part de l'Etat espagnol, n'arrête pas la volonté des Catalans", a-t-il assuré. La police régionale, elle, est accusée par Madrid de ne pas avoir suivi les ordres. Le préfet Enric Millo a déclaré : "les policiers catalans avaient reçu l'ordre d'empêcher la tenue du référendum illégal et devaient éviter que les centres ouvrent, mais malheureusement cela n'a pas été le cas".

Le dernier sondage en date commandé par le gouvernement régional donne une avance au camp du "non" avec 49,4% des sondés contre 41,1% de personnes qui veulent l'indépendance.

Lu dans Le Monde

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