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Un ancien dirigeant de Lafarge admet des versements d'argent à l'Etat islamique
©Reuters

Dirty business

L’organisation terroriste aurait perçue une somme de "l'ordre de 20 000 euros par mois", d'après un article du Monde.

Le dossier sent le "soufre", selon Le Monde. Le quotidien français a publié ce mercredi des extraits de l'enquête judiciaire sur les agissements de Lafarge, soupçonné d'avoir payé des taxes à l’Etat islamique afin de maintenir l'activité d’une partie de ses activités en Syrie. Les neuf principaux responsables du groupe ont été entendus dans le cadre de l'enquête, ouverte en octobre 2016 pour "relations financières illicites entre la France et la Syrie".

D’après Le Monde, depuis 2010, le cimentier français "n’a qu’une obsession : maintenir coûte que coûte l’activité de son usine de Jalabiya, à 87 kilomètres de Rakka, quitte à financer indirectement des organisations terroristes". Le directeur général adjoint opérationnel de Lafarge, Christian Herrault, a reconnu que le groupe s'est soumis à une "économie de racket" menée par des milices armées dès "septembre ou octobre 2012" afin de rester sur le site, dans l'optique d'une construction de la Syrie après la guerre. Et d'estimer que cette stratégie était validée par les autorités françaises. "Tous les six mois, on allait voir le Quai d'Orsay, qui nous poussait à rester".

Mais les bouleversements vont alors se succéder dans le pays en proie au chaos. Le 13 juin 2013, l'Etat islamique prend le contrôle de Rakka. "Daech vient dans la liste des racketteurs", lance Christian Herrault aux enquêteurs. Selon lui, un responsable du groupe terroriste rencontre alors l'intermédiaire mandaté par Lafarge. Directeur de Lafarge Syrie, Bruno Pescheux avoue avoir lu le nom de Daech sur des documents. La somme perçue par l'organisation terroriste était de "l'ordre de 20 000 euros par mois", a-t-il affirmé. Le groupe djihadiste s'empare finalement du site de Jalabiya le 19 septembre 2014 : Lafarge cesse alors ses activités.

Lu sur Le Monde

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