A Marseille, François Hollande contre-attaque<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande a rappelé sa volonté de créer 60 000 emplois dans l'Education Nationale.
François Hollande a rappelé sa volonté de créer 60 000 emplois dans l'Education Nationale.
©Reuters

Aux armes !

Dans son premier discours après le sondage Ifop, publié lundi pour Europe 1 - Paris Match - Public Sénat, qui le donnait deuxième derrière Nicolas Sarkozy au premier tour, François Hollande a martelé les propositions clefs de son programme, de l'imposition des hauts revenus à 75% à la création de 60 000 postes dans l'Education Nationale.


Le Live de François Hollandepar francoishollande

[Mise à jour à 20 h 26]

"Je crois au patriotisme, et je crois pour cela que ceux qui sont au plus haut de leurs entreprises doivent limiter leur revenu, a martelé François Hollande. Nous aurons donc cette tranche supérieure de 75% d'imposition pour ceux qui gagnent au-delà d'1 million d'euros par an." Et le candidat socialiste a rappelé l'importance de voter "massivement" dès le premier tour de scrutin, le 22 avril. "Dans la République, la plus belle manifestation civique, c'est le jour du vote. La plus belle protestation, c'est la possibilité de mettre son bulletin dans l'urne." En rappelant la victoire de François Mitterrand en 1981, il a appelé le public du Dôme de Marseille à "offrir enfin un successeur de gauche à François Mitterrand". 

[Mise à jour à 20 h 06]

François Hollande s'en est pris à la volonté de son adversaire de l'UMP de poursuivre les hauts revenus qui s'établissent à l'étranger et les soumettre à l'impôt : "Voilà qu'il (Nicolas Sarkozy) veut aller chercher les évadés fiscaux là où ils se trouvent. Mais pourquoi voulez-vous qu'il fasse durant les 5 prochaines années ce qu'il n'a pas été capable de faire au cours des 5 années écoulées ?"

"L'Europe s'est éloignée des peuples, s'est exclamé François Hollande. Elle ne protège plus ses citoyens. Ce qui a été fait, ces derniers, mois, c'est de vouloir généraliser l'austérité par un nouveau traité. Oui, il nous faut des disciplines, mais pour réparer les dégâts causés par les conservateurs, qui ont creusé les déficits publics et grévé les comptes sociaux. Je ferai la réforme fiscale tant attendue, qui permettra que les revenus du capital soient soumis aux mêmes prélèvements que les revenus du travail", en référence à sa proposition de taxer les plus hauts revenus à hauteur de 75%. Je n'accepterai pas que l'Europe se réduise à des plans d'austérité pour tous les peuples. J'ai dit que je voulais renégocier le traité signé au début du mois de mars : il ne sera pas ratifié par le prochain parlement", en cas de victoire socialiste à l'élection présidentielle.

[Mise à jour à 19 h 59]

François Hollande a rappelé son attachement à la laïcité, en exprimant son désir de la renforcer dans les textes constitutionnels. "La Laïcité, si je suis chef de l'Etat demain, ce sera une promesse : elle est la condition de l'intégration de chacun. Elle sera le socle que je promets de garantir et de défendre face aux assauts de tous les intégristes. Et j'inscrirai les principes de la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat dans la Constitution."

[Mise à jour à 19 h 50]

Le candidat du PS entend lutter contre les inégalités par l'apprentissage du Français pour les enfants d'immigrés, mais aussi à leurs parents, via un "réseau d'aides", auxquels les conseils généraux, les associations de parents et, bien sûr, l'Education Nationale, seront invités à participer. Il souhaite "mettre un terme au zonage (ZRU, ZUS...), car la République ne connaît pas les zones"."Il y aura dans ces quartiers des politiques publiques qui seront renforcées, a affirmé François Hollande. Nous n'avons pas besoin de Plan Marshall pour les banlieues, que personne n'a d'ailleurs reconnu. Le plan du candidat sortant pour les banlieues", n'était pas le bon, selon François Hollande.

[Mise à jour à 19 h 43]

"Je fais la proposition du contrat de génération, a soutenu François Hollande. L'employeur qui fera l'effort de garder le senior jusqu'à l'âge de la retraite et embauchera un jeune en CDI ne payera plus de cotisations sociales sur les deux emplois. Voilà ce qui préservera la croissance et la compétitivité de notre pays. Mon adversaire est la finance qui se sert de l'économie pour faire des investissements qui ne sont pas utiles. Je créerai 150 000 emplois solidaires et les implanterai dans les quartiers", afin de soutenir les transformations professionnelles du secteur. "Il nous faut assurer la formation professionnelle tout au long de l'existence, a-t-il affirmé. J'instituerai un nouveau droit : 20 h de formation par an pour ceux qui ont quitté l'école sans diplôme. C'est l'école de la 2e chance, mais aussi de la 3e, de la 4e, autant qu'il en faudra."

Le leader du PS a soutenu l'idée d'augmenter progressivement les charges patronales selon la taille des entreprises. "Les plus petites sociétés ne payeront plus de 15% de charges patronales. Les moyennes, 30%." Et de manière exponentielle jusqu'aux plus grandes.

[Mise à jour à 19 h 35]

Le candidat du Parti Socialiste a réaffirmé son désir de mettre l'accent sur la création d'emplois dans l'Education Nationale."Sait-il seulement, celui qui a dirigé la France pendant 5 ans, combien les jeunes envoient de CV chaque jour, combien de portes auxquelles ils ont frappé sans qu'aucune ne s'ouvre, combien d'entretiens d'embauche ils ont passé ?", a-t-il déclaré, questionnant ouvertement Nicolas Sarkozy. "C'est pour cela que je soutiens la création de 60 000 postes dans l'Education Nationale. Il nous dit que cela coûtera cher : 2 milliards d'euros. Mais c'est moins que ce qu'a coûté le bouclier fiscal : 2,5 milliards d'euros !"

[Mise à jour à 19 h 26]

"C'est à Marseille que 30% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, que le chômage des jeunes atteint 30 à 40% selon les quartiers, que des postes d'enseignants sont effacés et que l'accès à la santé est de plus en plus difficile", a martelé le candidat socialiste. Il a également rappelé le développement de l'insécurité "à un rythme infernal". "A la loi de la force, arrivera maintenant la force de la loi !", a-t-il tonné, devant un Dôme comble. "En 2013, je souhaite être le président qui inaugurera, ici, la capitale européenne de la culture."

[Mise à jour à 19 h 22]

François Hollande a rendu hommage, dès sa prise de parole, aux immigrés Arméniens, Italiens, Espagnols, Maghrébins, sans oublier toutes les autres nationalités qui ont contribué à faire de Marseille une métropole dominante sur la Méditerranée. Il a également un mot pour Gaston Deferre, le "libérateur" de Marseille, ainsi que Raymond Aubrac, auquel "la République doit tant, et au nom duquel tant de progrès sociaux ont été accomplis." "J'aime Marseille parce qu'elle rassemble, qu'elle est le symbole de notre pays, et qu'elle a donné son nom à l'hymne de la République", a-t-il déclaré.

Le candidat du Parti Socialiste est présent à Marseille devant une assemblée de personnalités, de Yannick Noah à Christophe Malavoy, en passant par Charles Berling, Gérald Dahan ou Pape Diouf. Sans oublier un grand nombre de comédiens de "Plus Belle la Vie". Un écho au rassemblement de célébrités du meeting de Nicolas Sarkozy à Villepinte, dimanche dernier.

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