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Assemblée nationale : les "Constructifs" et les Républicains se déchirent sous l'oeil de LREM
©REUTERS/Jacky Naegelen

Cour d'école

Une élection au poste de questeur a suscité un vent de folie lors d'une journée pleine de rebondissements au Palais Bourbon.

Un parfum de folie a flotté ce mercredi sur l’Assemblée nationale. A 15 heures, les députés devaient se prononcer  sur plusieurs nominations importantes de l’hémicycle. En jeu, six postes de vice-présidents, douze de secrétaires et trois de questeurs, ces derniers étant chargés de la gestion administrative et financière de l’institution. Comme le précise Le Monde, ces nominations sont "en règle générale discutées et négociées par les présidents de groupe, qui tombent d’accord pour répartir les postes entre la majorité et l’opposition". Ainsi, deux postes de vice-président et un poste de questeur devaient ainsi être attribués aux Républicains, première force d’opposition. La séance du jour s’annonçait donc comme une simple formalité, les présidents devant présenter autant de candidats que de postes. Eric Ciotti du groupe Les Républicains semblait s'acheminer vers une élection tranquille.

Sauf qu’à 14h45,  Thierry Solère, du groupe des constructifs, a décidé de se présenter. Techniquement, rien ne s'opposait à cette initiative puisque le groupe dont il est issu s'est enregistré comme étant dans l'opposition. Seulement il a été élu dans les Hauts-de-Seine avec l’aval de La République en marche qui n'a pas présenté de candidat face à lui. On se retrouvait alors avec quatre candidatures pour trois postes : deux pour La République en marche, conformément à la tradition et deux pour la droite. Et à 17 heures, le président de l’Assemblée, François de Rugy, a annoncé que Thierry Solère et les deux députés LRM étaient élus questeurs, avec les voix de la majorité. Tonnerre de protestation chez les Républicains où Eric Ciotti a dénoncé "un hold-up démocratique".

Et la journée n’était pas finie. Après moult tergiversations tumultueuses, la séance a repris vers 22h35 pour ce qui devait être normalement l'élection des six vices-présidents. Mais pour protester contre le traitement réservé à son groupe lors de l'élection à la questure, Christian Jacob a annoncé que Les Républicains boycotteraient l'élection. Richard Ferrand, le président du groupe LREM, a alors décidé d'augmenter le nombre de ses candidats, alors même qu'il avait dit le contraire trois heures plus tôt. Au final, le groupe de la majorité présidentielle s'assure avec le Modem d'avoir l'ensemble des postes de vice-présidents, au détriment de la coutume d'en laisser deux à l'opposition.

Lu sur Le Figaro

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