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La fuite des cerveaux, une réalité?
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Grosses têtes

L'institut Montagne passe au crible l'expatriation des chercheurs français vers les Etats-Unis

La fuite des meilleurs étudiants et chercheurs français vers les Etats-Unis est souvent décriée, mais elle est moins importante que dans les autres pays de l'Union européenne. C'est l'une des surprises de l'étude consacrée par le think tank conservateur l'Institut Montaigne au phénomène de la fuite des cerveaux. Seuls 1,3% des chercheurs français travaillent aux Etats-Unis, contre 2% en moyenne dans les autres Etats membres del'UE. De même, 2% des docteurs français obtiennent leur diplôme aux Etats-Unis.

Même s'il est plus limité que ce à quoi on pouvait s'attendre, l'institut Montaigne pointe les problèmes posés par ce phénomène de fuite des cerveaux:

"D’une part, ce sont souvent les meilleurs chercheurs, les plus prolifiques et les mieux intégrés sur le plan international, qui partent.
D’autre part, si le brain drain s’applique à un large éventail de disciplines, le problème se pose de façon plus aiguë dans le domaine des sciences de la vie et des sciences exactes dont les innovations et les découvertes sont riches de retombées économiques."

Certaines disciplines comme l'économie sont particulièrement touchées. Sur les 41 économistes français les plus en vue, près de 40% d'entre eux travaillent aux Etats-Unis.

Les scientifiques interrogés louent le système universitaire américain, avec ses moyens considérables, ses bonnes conditions de vie et de travail, et la place laissée à la recherche dans leur emploi du temps. Certains regrettent toutefois une pression productiviste et la recherche forcenée de résultats.

Les chercheurs partent parfois par hasard pour un court séjour ou un programme d'étude et finissent par rester aux Etats-Unis. D'autres sont approchés et recrutés dans des colloques et décident de sauter le pas. Ils sont nombreux à penser rentrer un jour en France, mais les faibles perspectives de carrière et le mode de recrutement rigide des universités françaises les dissuade souvent de sauter le pas.

L'Institut Montaigne conseille à l'Etat de mieux recenser ses chercheurs à l'étranger, et de garder contact avec les chercheurs étrangers formés en France. Il propose également d'aller démarcher les Français partis à l'étranger, tout en trouvant des moyens de lever les obstacles au retour et de rendre le système français plus attractif.

Lu sur le site de l'Institut Montaigne

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