Dette
Harkis : Nicolas Sarkozy reconnaît des "injustices"
C’est ce qu’il a déclaré devant des associations de familles de rapatriés d’Algérie et de harkis, ce vendredi.
Nicolas Sarkozy était en déplacement de campagne à Nice ce vendredi. A cette occasion il a déclaré reconnaître que la France s’était rendue coupables "d’injustices" et "d’abandon" envers les harkis après la guerre d’Algérie.
"Je suis venu porter témoignage de cette injustice pour qu'au fond, vous-mêmes, les descendants de harkis, vous puissiez pardonner ce qui est arrivé à vos parents", a déclaré le président-candidat, lors d'un discours prononcé devant des associations de familles de rapatriés d'Algérie et de harkis.
"Pour que vous puissiez pardonner, il faut que la République reconnaisse qu'il y a eu une injustice, qu'il y a eu une forme d'abandon, c'est fait. Maintenant, pardonnez, parce que la République a besoin de vous", a-t-il lancé.
"Les harkis ont le droit à ce respect, à cette reconnaissance, et ont le droit qu'on leur dise qu'à l'époque, les autorités françaises ne se sont pas bien comportées à l'endroit de ceux qu'elles auraient dû protéger", a insisté Nicolas Sarkozy, qui a précisé à plusieurs moments de son discours qu'il s'exprimait aussi "en tant que chef de l'Etat".
"Nous, les autorités, nous avons une dette à l'endroit des harkis (...) mais je ne veux pas que cette dette soit portée par une communauté nationale qui n'y était pour rien", a-t-il souligné.
"Les harkis et leurs familles ont le droit au respect. Insulter un harki, c'est insulter un soldat français", a-t-il estimé, ajoutant qu'il "n'avait cessé de défendre" leur mémoire.
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