Invivable
La Chapelle-Pajol : un quartier parisien où les femmes sont en danger
Le Parisien a dévoilé l'enfer subi par les femmes de ce quartier, situé à cheval sur le Xe et le XVIIIe arrondissement de Paris.
Selon Le Parisien, dans le quartier parisien de la Chapelle-Pajol, situé à cheval sur le Xe et le XVIIIe arrondissement, les femmes sont constamment harcelées par les hommes très agressifs (migrants, dealers, passeurs, vendeurs à la sauvette). Elles n’ont plus le droit d'y circuler, entrer dans les bars, les restaurants ou encore porter les vêtements qu’elles souhaitent.
"Ce sont des injures, des réflexions incessantes. L’ambiance est angoissante, au point de devoir modifier notre itinéraire, notre tenue vestimentaire. Certaines ont même renoncé à sortir de chez elles", confie au quotidien une femme. "Il y a quelques jours, le simple fait de me mettre à ma fenêtre a déclenché un flot d’injures, et j’ai dû m’enfermer dans mon appartement. Il y a quelque temps encore, j’empruntais le boulevard de la Chapelle depuis Stalingrad, même tard le soir… C’est impensable aujourd’hui", affirme une autre. Une dame de 80 ans a même raconté au journal qu’elle a été violée en rentrant dans son immeuble. Depuis, elle n’ose plus sortir de chez elle. En outre, les mères ont peur pour leurs enfants. Cependant, Le Parisien affirme que ces femmes savent que porter plainte n’aboutirait à rien. En effet, souvent les agresseurs sont sans-papiers ou tout simplement difficiles à retrouver…
La mairie de Paris au courant du problème
Après cet article révélateur, la mairie de Paris a vite publié un communiqué. Il est intéressant de noter qu'elle était au courant de "cette problématique depuis plusieurs semaines". "La Ville de Paris et la Préfecture de Police ont identifié cette problématique depuis plusieurs semaines et déploient un dispositif dédié pour sanctionner les auteurs de ces actes et permettre au plus vite un retour à la normale", indique le communiqué.
"Le quartier de Pajol fait partie des zones prioritaires. Des situations de harcèlement de rue à l'égard des femmes y ont été constatées. Si les femmes ne sont pas 'interdites' de circuler, il existe bel et bien un fort sentiment d'insécurité", ajoute la mairie, affirmant travailler avec la Préfecture de police et le Maire du 18e arrondissement, "à la mise en œuvre d'un plan d'actions dédié". Il se traduira "à court terme, par une augmentation importante des contrôles de police, tout au long de la journée", et à moyen terme, par "des actions de sensibilisation à l'attention des commerçants et des acteurs locaux pour qu'ils contribuent à prévenir et à alerter sur tout acte troublant l'ordre public".
Valérie Pécresse interpelle Emmanuel Macron
Le maire du XVIIe arrondissement, Eric Lejoindre, s'est montré, quant à lui, plus mesuré. "Je ne pas sûr que la façon dont Le Parisien a décrit les choses soit exactement conforme à ce qui est vécu sur place", a-t-il déclaré au micro de franceinfo. Toutefois, il a reconnu "une difficulté pour les femmes, mais aussi pour les hommes, à circuler sur cette place".
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Vendredi 19 mai, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s'est rendue sur place pour "écouter le témoignage poignant des habitants de la Place de la Chapelle". Dans un tweet, elle a même interpellé Emmanuel Macron. "J'en appelle au Président de la République! #insécurité", a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
EN VIDEO - Harcèlement de rue quartier de La Chapelle-Pajol: "L'Etat doit intervenir!" selon Valérie Pécresse pic.twitter.com/2T82FLGvjp
— BFM Paris (@BFMParis) 19 mai 2017
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