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Pour les Américains, le partage du temps parole en France est obsolète
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Fair, not fair

Le correspondant du New York Times à Paris est très critique vis-à-vis de cette spécificité française.

Vu à travers les yeux du correspondant du New York Times à Paris, le calcul du temps de parole des candidats à l'élection présidentielle n'a rien d'une sinécure. A la lecture de son reportage dans les locaux du CSA, qui en est chargé, on visualise parfaitement les sages en rats de bibliothèque, chacun derrière un écran de télévision, comptabilisant scrupuleusement la moindre seconde d'antenne de chacun.

Le décor est posé, qui donne une bonne idée de l'idée que le journaliste se fait de cette tradition française : un beau geste dans l'intérêt de la démocratie, mais qui n'est plus vraiment en phase avec son époque."Aussi idéaliste que soit la mission du CSA, elle paraît surtout bizarre, presque absurde, à l'époque de Facebook, de YouTube et de Twitter - que l'agence ne surveille pas", écrit-il. "Sans parler les sites d'information et de la presse écrite, auxquels aucune règle ne s'impose etqui couvrent l'actualité politique de manière très partisane". "Ce travail correspond à la vision française égalitariste de la campagne présidentielle, mais aussi au penchant du pays pour l'interventionnisme étatique", analyse-t-il.

Décidément critique avec le travail du CSA, le journaliste rapporte également les effets pervers que dénoncent régulièrement les "petits" candidats. Et notamment leur incapacité à répondre, en période électorale, aux sollicitations médiatiques, alors qu'ils doivent se battre le reste du temps pour quelques secondes d'antenne.

Plus inquiétant peut-être, il note que dans les semaines qui séparent le dépôt des candidatures de l'élection, alors que les médias sont contraints d'accorder des temps d'audience égaux à chacun des candidats, ils préfèrent souvent  faire moins de place à la politique, pour éviter les amendes. Ainsi, en 2002, affirme-t-il, citant l'historien des médias Christian Delporte, TF1 n'a accordé que 2 minutes 30 d'antenne à chacun des seize candidats dans les deux semaines précédant le vote.

Lu sur The New York Times

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