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Débat présidentiel : le rôle des "petits candidat" mis en avant par les médias
©Capture d'écran / BFMTV

À suivre

Les 11 candidats à la présidentielle se sont affrontés sur le plateau de BFMTV et Cnews. Ce mercredi, la classe politique et les médias reviennent sur ce débat animé.

  • Le premier débat à 11 a eu lieu ce mardi soir sur BFMTV et Cnews
  • Le débat a duré 4 heures et a attiré plus de 6 millions de téléspéctateurs 
  • Les thématiques portaient sur l'emploi, la sécurité et le social
  • Il a notamment été marqué par les offensives des "petits" candidats
  • Il y a eu beaucoup de passes d'armes autour de l'Europe et les affaires judiciaires

>>> À lire aussi : #LeGrandDébat : R.A.S hormis un Poutou clownesque et surtout une Le Pen qui montre durement ses limites

Mise à jour 21h40

Selon le Rolling de l'Ifop pour Paris Match, Cnews et Sud Radio, Marine Le Pen (25%) et Emmanuel Macron (24,5%) restent largement en tête des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle.

Selon les informations publiées mercredi 5 avril par le site du Figaro, France 2  a finalement opté pour une sériée d'entretiens individuels avec chaque candidat, après leur avoir proposé un débat similaire à celui organisé mardi 4 avril sur Cnews et BFM TV. Les candidats disposent de 48 heures pour donner leur accord. "L'émission n'aura lieu que si les 11 acceptent tous d'y participer", a indiqué France Télévision. 

"La chaîne ne veut pas rééditer le débat qui a eu lieu sur le plateau de BFMTV et de CNews, mardi soir. Elle propose plutôt que Léa Salamé et David Pujadas mènent une série d’entretiens individuels avec les candidats présents", précise le quotidien. 

Pour Hamon, ceux qui refusent de venir au débat du 20 avril veulent échapper à un exercice de clarification supplémentaire

Alors que Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron se montrent hostiles au second débat à 11 qui devra avoir lieu sur France 2 le 20 avril prochain, Benoît Hamon est pérsuadé que "tout le monde viendra à la fin".  Depuis le début, Benoît Hamon a donné son accord pour ce deuxième débat. "Ceux qui le refusent sont ceux qui veulent échapper à un exercice de clarification supplémentaire", explique-t-il dans l'émission Questions d'info (LCP-AFP-Le Monde-France Info). 

Les candidats "ont cassé tous les codes de la politique, de la démocratie"

Les éditorialistes de BFMTV ont décortiqué le débat d'hier soir. Pour Laurent Neumann, les candidats "ont cassé tous les codes de la politique, de la démocratie". "Le moment de vérité de Philippe Poutou avec Marine Le Pen a été formidable. (…) Ce qui m’a marqué surtout, c’est combien Marine Le Pen a été mise en difficulté, sur des terrains totalement différents : par Jean-Luc Mélenchon sur la religion, par les 'petits candidats', mais je crois qu’on va arrêter de les appeler comme ça, sur le terrain du social, c’est la première fois qu’elle est mise en difficulté sur ce terrain-là. Et même par plus souverainiste qu’elle sur l’Europe", détaille-t-il.  "Le débat à cinq, où l'on met de côté six candidats, c’est fini", juge-t-il. "On ne pourra plus faire de la politique à la télévision comme on le faisait avant ce débat. Ça ne changera pas le résultat de l’élection présidentielle, mais vous verrez, les favoris vont mécaniquement baisser, car les petits ont marqué des points". "L’incertitude c’est Benoît Hamon, qui n’avait pas été très bon au premier débat. Il a été plutôt bon mardi, on verra si  ça changera quelque chose", a-t-il conclu.  

Stéphane Le Foll un peu déçu du débat 
Le porte parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll est quelque peu resté sur sa faim hier soir. " Je n'en ai pas retenu grand chose, pour être franc", a-t-il confié lors du traditionnel point-presse au sortir du Conseil des ministres. "Je trouve que ces débats qui séparent tous les enjeux, avec des réponses courtes sur quelques sujets qui s'agitent les uns derrière les autres, ne donnent pas ce qu'est l'enjeu d'une élection présidentielle: comment gouverne-t-on un grand pays comme la France ? Quels sont les grands objectifs qu'on lui donne ? Comment aborder les grands défis ? C'est ça qui devrait d'abord faire l'objet d'un débat", a-t-il précisé.

"Monsieur Poutou bafoue la présomption d'innocence"

Lors du débat, Philippe Poutou s'en est pris à François Fillon et Marine Le Pen, "Ces politiciens corrompus", selon lui. Excédé, par la violence des propos du candidat du NPA, l'ancien Premier ministre a grommelé entre ses dents serrées qu'il allait lui "foutre un procès". Sur franceinfo, Luc Chatel, le député LR et porte-parole de François Fillon, est revenu sur ce clash, jugeant que Philippe Poutou est allé trop loin. "Monsieur Poutou bafoue la présomption d'innocence, il parle de 'corruption'", a-t-il déclaré, ajoutant : "je ne pense pas que c'est ça que les Français attendaient hier".  Toutefois, il n'a pas annoncé d'éventuelles poursuites après les mises en cause du candidat anticapitaliste.

Pour Bayrou, le débat était "à la hauteur", malgré "un côté télé réalité"

Invité à la matinale de RMC-BFM-TV, François Bayrou a jugé le débat d'hier entre les candidats, "à la hauteur", malgré "un côté télé réalité". Pour le maire de Pau, "le moment le plus fort [du débat] c'ést Poutou" évoquant l’absence d’immunité ouvrière en réponse à l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. "On a deux partis qui ont la totalité du pouvoir depuis des décennies, qui représentent aujourd’hui moins de 30 % des Français et qui s’effondrent à cause de leurs pratiques anciennes et leurs dérives", a souligné le soutien d'Emmanuel Macron. 

Le débat a attiré plus de 6 millions de téléspéctateurs 

6,3 millions de personnes ont regardé le débat sur BFMTV et CNews, selon les chiffres de Médiamétrie

09h22 : Christophe Barbier : "les 'petits' candidats ont fait bouger les lignes" mais... 

09h15 : Poutou explique pourquoi il n'a pas voulu faire la photo avec tous les candidats 

Invité sur Europe1 ce matin, Philippe Poutou a expliqué pourquoi il n'a pas voulu poser sur la photo avec les autres candidats hier soir. La première raison : il ne sait pas "où est la tradition" car il n'a "jamais fait de débat comme ça". La seconde : "je n'avais pas envie, ce ne sont pas mes collègues", déclare Philippe Poutou. 

09h10 : Les "unes" de la presse

Un "grand bazar", "décousu et brouillon", les "petits candidats" ont "cassé les codes d'une discussion très formatée", "fastidieux"... Voici ce que les médias ont pensé du débat :

09h00 : Gilbert Collard : Les partisans "de Macron sont restés dans le vide"

Le député proche de Marine Le Pen est l'invité de RTL. Il a estimé que "le d'ébat n'a pas appporté grand chose". "Les partisans de Mélenchon sont restés avec Mélenchon, ceux de Marine avec Marine", a déclaré Gilbert Collard, avant de taper sur deux candidats. "Ceux de Fillon sont restés derrière le corbillard et ceux de Macron sont restés... dans le vide", a-t-il lancé au micro de RTL. 

08h50 : "Les 'petits' candidats ont gagné le débat" 

Selon, Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'institut de sondages Ifop, les "petits" candidats ont "gagné le débat". "Chacun, à différents moments du débat, a eu son quart d'heure de gloire wharolien, notamment Philippe Poutou qui,avec sa double attaque de François Fillon et de Marine Le Pen sur les affaires s'est mis les rieurs de son côté", a-t-il expliqué au Figaro. 

08h30 : Les regrets de Benoît Hamon 
"Certains sujets sont absents du débat: hier, c’était l'écologie, il est dramatique que cela reste secondaire pour les candidats", a tweeté le candidat socialiste. 

08h10 : Nicolas Dupont-Aignan exige le maintien du débat à 11 le 20 avril

Tandi que Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron se sont montrés hostiles au second débat à 11 qui doit avoir lieu le 20 avril, Nicolas Dupont-Aignan a expliqué sur Radio Classique qu'il souhaitait que le débat soit maintenu. "Dans la Russie de Poutine, s'il n'y avait qu'un débat, on dirait que ce n’est pas démocratique", a-t-il lancé, rappelant que trois débats avaient été organisés avant les primaires de la droite puis de la gauche.

08h00 : Jean Lassalle :  "Je n’ai pas trouvé Macron excellent"

Jean Lassalle était l'invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur RMC - BFM-TV. Revenant sur le Grand débat, il a déclaré : "Je n’ai pas trouvé Macron excellent".

06h30 : Jean-Luc Mélenchon jugé le plus convaint

Selon un sondage Elabe pour BFMTV, Jean-Luc Mélenchon a été le plus convaincant parmi les participants du Grand débat. 25% des téléspectateurs interrogés par Elabe ont  estimé que le candidat de La France insoumise avait dominé les échanges. Il devance ainsi Emmanuel Macron (désigné par 21% des sondés) et François Fillon (objet du choix de 15% du panel).  Marine Le Pen n'a été jugé la plus convaincante que par 11% des téléspectateurs. 9% des téléspéctateurs ont choisi Benoît Hamon. Parmi les candidats les moins médiatiques, qui s'exprimaient pour la première fois dans un débat d'avant premier tour, c'est Nicolas Dupont-Aignan, candidat de "Debout la France", qui a le mieux tiré son épingle du jeu : 6% des sondés l'ont jugé le plus convaincant devant les trotskistes Philippe Poutou (5%) et Nathalie Arthaud (3%).  La performance fantasque du député élu dans les Pyrénées-atlantiques, Jean Lassalle, n'a pas emporté l'adhésion des Français. Il n'a en effet été désigné que par 1% des sondés, surclassé par François Asselineau à égalité avec la candidate de "Lutte ouvrière" (3%). Jacques Cheminade, lui, n'a pas réussi à se glisser dans le costume: il n'a recueilli aucun pourcentage. 

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