Manuel Valls conçoit des compromis avec François Fillon

Ce jeudi dans l’Obs, Manuel Valls a expliqué qu’en cas de victoire de François Fillon, le pays ne pouvait pas se permettre cinq années de déchirement.  Selon lui, "il faut assumer la responsabilité d'aider le prochain président de l'arc républicain". Bien sûr, ce soutien reviendra d’abord à Emmanuel Macron, "dès avant le premier tour", précise l’ancien Premier ministre, que le leader d’En Marche ! a remercié pour son soutien tout en lui faisant comprendre qu’il ne fera pas partie de son équipe gouvernementale.

"Même si François Fillon sortait vainqueur de ce combat, il faudrait aussi chercher des compromis avec la droite parlementaire", estime enfin Manuel Valls,  ajoutant que cela devrait se faire "sans renier, sans gommer nos différences". "Mais il faut en finir avec les dogmes. Ne plus s'enfermer dans les postures figées, politiciennes, repliées sur elles-mêmes", conclut-il.

Fillon accepte, Hamon fustige

Interrogé ce matin dans la matinale de RTL, François Fillon a, semble-t-il, apprécié ces propos de l’ancien chef du gouvernement. "J'ai toujours entretenu un dialogue constructif avec Manuel Valls",  a-t-il déclaré. "Le pays est dans une situation très grave et tous ceux qui ont le courage de vouloir le redresser doivent pouvoir parler ensemble", a précisé le candidat de la droite.

Mais celui qui ne voit pas de bon œil cette proposition de "compromis" est Benoît Hamon. "Manuel Valls conçoit des compromis avec François Fillon et pas avec Benoît Hamon", s'est-il étonné sur franceinfo. "Cela en dit long", a poursuivi le candidat socialiste. "Je veux dire simplement, la gauche de gouvernement, je l'incarne. Mais dans gauche de gouvernement, il y a gouvernement, exercice du pouvoir... mais gauche aussi", a-t-il insisté.

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