Fillon en première ligne

Son premier discours de politique générale, en juillet 2007, avait été éventé la veille par les déclarations du Secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Cette fois-ci, FrançoisFillon a lui-même ébauché les grandes lignes de son allocution solennelle, prévue à 15 heures à l'Assemblée Nationale, en dressant les priorités de son "gouvernement de combat" lors des questions au gouvernement du 16 novembre dernier.

Le discours du Premier ministre ne devrait donc pas surprendre sur le fond. FrançoisFillon devrait mettre l'accent sur "la lutte contre les déficits et la réduction des dépenses publiques"ainsi que sur l'emploi, la dépendance, les solidarités et la fiscalité. Sur la forme, le discours devrait être "nerveux", "court et resserré".

Si FrançoisFillon bénéficie du large soutien des députés UMP, il devra tout de même les rassurer après le débat sécuritaire, la polémique sur les Roms ou l'affaire Karachi. Il devrait donc placer son action "dans la continuité". C'est en tout cas ce que le Premier ministre a indiqué hier à LaurentFabius: "Nous ne changerons pas de cap parce que nous sommes engagés par la campagne de 2007 et l’élection du président de la République. Nous ne changerons pas de cap parce que la crise économique et financière notamment en Europe (…), n’est pas terminée".

FrançoisFillon devrait enfin imprimer davantage sa marque et affirmer sa différence, notamment pour ne pas laisser démesurément croître l'influence de Jean-FrançoisCopé, nouveau Secrétaire général de l'UMP, maintenant épaulé par ChristianJacob, l'un de ses amis désormais président du groupe UMP à l'Assemblée.