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Emmanuel Macron "accepte l'alliance proposée par François Bayrou"
©Reuters

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"Parce que le risque est immense, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance", a déclaré le président du MoDem mercredi après-midi.

Mise à jour 20h50 : "Ce n'est pas une volte-face, c'est une garantie obtenue", assure François Bayrou.

"Je crois que tout est en place pour que l'on entraîne un changement de la politique française", estime François Bayrou, sur le plateau du journal de 20 heures de France 2.

"Ce n'est pas une volte-face, c'est une garantie obtenue", a poursuivi le président du MoDem, assurant ne pas avoir parlé de circonscriptions ou de poste avec Emmanuel Macron.

"Je ne suis candidat à rien, je suis maire de Pau et très content à ma mairie (…) Je ne sais pas ce que la situation sera (…) Je sais que je vais apporter tout mon effort à l'édification d'un monde politique nouveau", a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron annonce qu'il "accepte l'alliance proposée par François Bayrou"

Réaction de Gérard Collomb maire de Lyon et soutien d'Emmanuel Macron

"Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, les progressistes sont en mesure de se rassembler pour faire gagner la France (…) Évidemment, c'est un tournant dans la campagne électorale. Ils ont prévu de se voir dans les heures qui viennent", a indiqué le sénateur maire de Lyon.

Deux mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, François Bayrou enfin clarifié sa position en proposant une alliance à Emmanuel Macron. 

"J'ai examiné depuis plusieurs semaines tous les éléments qui permettent de juger de l'état de notre pays. Je veux vous dire à quel point la gravité de la situation m'a frappée (…) Jamais la démocratie en France n'a connu une situation si décomposée", a tout d'abord déclaré François Bayrou devant la presse. 

"Cela veut tout dire. Le parti du président et du gouvernement sera représenté par un opposant", a-t-il poursuivi, évoquant la primaire socialiste remportée par Benoît Hamon. 

>>>> À lire aussi : Bye-Bye Bayrou ? Comment les négociations Fillon-UDI compliquent la possibilité d’une candidature du maire de Pau

"À droite, un argument me choque particulièrement. Il est répété à longueur de temps que tout le monde fait ça. Ce n'est pas vrai (…) Un peuple qui ne croit plus à sa vie publique est un peuple en danger. Cette situation nourrit le pire des risques : une flambée de l'extrême droite", a également prévenu le président du MoDem. 

"Dans cette situation, je mesure ma responsabilité personnelle. Deux voies s'offrent à moi : la candidature devant les Français ou la recherche d'une solution inédite. J'ai reçu de très nombreux messages et témoignages m'encourageant à me présenter. Ces messages ont du sens et disent beaucoup pour moi. Nous sommes dans une situation d'extrême risque. À cette situation exceptionnelle, il faut une réponse exceptionnelle", a-t-il estimé. 

"Parce que le risque est immense, j'ai décidé de faire à Emmanuel Macron une offre d'alliance. Je lui dis : 'Le danger est trop grand, il faut changer les choses, unissons nos forces pour y parvenir'", a annoncé François Bayrou. 

"Je crois que cette alliance peut faire entrer dans la réalité ce qui apparaissait impossible. Si nous y parvenons, nous pouvons faire de grandes choses ensembles (…) L'enjeu de cette alliance, c'est de rendre l'espoir à des Français déboussolés (…) Une majorité, cela se construit à partir d'histoires différentes, de familles politiques différentes, à condition qu'elles soient respectées en elles-mêmes avec toutes leurs identités", a souligné le président du MoDem.

"Je rencontrerai Emmanuel Macron dans les heures qui viennent, probablement", a-t-il indiqué. 

"La stupéfaction des autres pays européens en découvrant nos affaires déclassent la France (…) Que tous les amis de François Fillon disent 'ce n'est pas grave, tout le monde fait ça'. Et bien non, tout le monde ne fait pas ça (…) Je suis absolument certain que la vie politique française est victime de pratique qui ne serait acceptée nulle part ailleurs", a-t-il ajouté, en réponse à la question d'un journaliste sur la candidature de François Fillon . 

"Je fais toujours campagne activement, avec ma propre vision, beaucoup d'indépendance et de liberté de parole. Je suis certain que cette libre expression rendra service à tout le monde. Trop longtemps la vie politique française a vécu sous le régime de l'alignement. Quand vous êtes dans la majorité, vous défendez tout, même l'indéfendable. Moi, je tiens à cette liberté de parole", a insisté François Bayrou. 

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