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Benoît Hamon pourrait présenter des "excuses" sur la colonisation et craint un "embrasement garanti des banlieues" si Marine Le Pen est élue
©Reuters

Repentance

Le candidat du Parti socialiste est aussi "clairement" opposé au terme de "crime contre l'humanité" employé par Emmanuel Macron.

Benoît Hamon était ce dimanche l'invité du "Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI. Un entretien durant lequel il est revenu sur les propos d'Emmanuel Macron concernant la colonisation, qualifiée de "crime contre l'humanité" par le leader d'En marche. "Je ne suis pas pour caractériser cela comme (tel). Pourquoi? Parce que président de la République, demain, cela veut donc dire que l'on envisage qu'une Cour pénale internationale puisse juger des Français pour crimes contre l'humanité, d'une part. Et d'autre part que nous hissons cette blessure-là au niveau de la Shoah, du génocide rwandais, du génocide arménien... Et je ne veux pas, moi, rentrer dans une forme de concurrence mémorielle", a déclaré le candidat socialiste. 

Il a ajouté que "la blessure (et) le fardeau qui est celui de la France à l'égard des peuples qu'elle a colonisés et opprimés, est un fardeau qui suppose que l'on exprime publiquement les regrets qui sont ceux de la République à l'égard de (ces) peuples. Ça peut aller jusqu'à des excuses". "Il faudra exprimer des regrets. Vous parlez d'“excuses”, je verrai si c'est sous cette forme-là que nous devrons adresser nos regrets aux peuples qui sont ceux d'Algérie, de Tunisie, du Maroc et tous les pays qui ont subi la colonisation, mais il me semble que nous devons regarder notre histoire en face."

Par ailleurs, dans un entretien au Journal du Dimanche, il donne sa vision de la laïcité et de la situation dans les banlieues. Il parle d'un "double déni" entre "la République, qui a laissé se développer des ghettos sociaux et territoriaux" et les "musulmans qui disent que cette dérive-là est extérieure à l'Islam" alors qu'il y a "une offensive très forte de groupes religieux qui testent la République et veulent mordre sur les libertés fondamentales, notamment celles qui concernent les femmes". Il veut "rappeler le principe absolu, la laïcité, et revenir à la loi de 1905, qui protège aussi bien la fille habillée en short que celle qui veut librement porter le foulard", ajoute-t-il.

Il dénonce une Marine Le Pen qui "détourne la laïcité pour en faire un instrument antimusulman" et prévient : "Si elle arrive au pouvoir, c'est l'embrasement garanti des banlieues".

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