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Manuel Valls : "Je veux casser l’esprit de défaite. Et créer l’espoir."
©SEBASTIEN BOZON / AFP

Méthode coué

Dans une interview au Monde, Manuel Valls défend le bilan du quinquennat : "c’est souvent le problème de la gauche française : elle gouverne dans des moments difficiles", dit-il.

L'ancien Premier ministre Manuel Valls a accordé une interview au Monde, diffusée ce samedi entre les deux débats de la primaire de la gauche. Il y détaille notamment ses désaccords avec Emmanuel Macron et sa vision de l'Europe. Il commence toutefois par revenir sur la primaire en elle même : "Pour réussir la primaire, il y a au moins trois conditions : une belle participation, des débats de qualité et un choix clair", déclare-t-il. Dans ce contexte, "je veux casser l’esprit de défaite. Et créer l’espoir", dit l'ancien Premier ministre.

Pour lui, les divergences entre les sept prétendants à l'investiture ne devraient pas empêcher le rassemblement derrière le candidat qui sera désigné. "Il y a bien sûr des divergences sur ce que nous avons engagé ensemble depuis 2012. Mais il y a heureusement des points de convergence, sur la nécessité de défendre le système de protection sociale et de santé, ou sur la lutte contre le terrorisme."

Dans cet entretien, il défend François Hollande et le bilan du quinquennat. "C’est souvent le problème de la gauche française : elle gouverne dans des moments difficiles, puis engage elle-même des procès en trahison. (...) C’est tellement plus confortable de proclamer dans l’opposition. Gouverner, c’est difficile. Et moi, j’ai assumé les responsabilités", assène-t-il. "La confrontation aux épreuves, l’expérience de l’autorité de l’Etat… tout cela vous prépare. Mais ça ne suffit pas. Il faut être capable d’aider chaque Français à reprendre en main son destin", poursuit-il, évoquant sa légitimité gagnée à Matignon. 

Sur son programme, il dit vouloir "refonder l’Europe, la simplifier, la recentrer sur ses objectifs stratégiques : valeurs, sécurité collective, investissement d’avenir dans le numérique, la transition écologique, la recherche". Il est favorable à "une pause dans l’élargissement" de l'Union et estime que "la Turquie ne peut pas intégrer l’Union européenne, tout comme l’Ukraine".

Concernant Emmanuel Macron, Manuel Valls rappelle que les deux hommes ont "gouverné ensemble" mais qu'il est en désaccord avec lui sur deux points principaux : "je pense que le libéralisme économique n’est pas la réponse à la situation de la France. Pour moi, le rôle de l’Etat et celui des services publics sont essentiels, tout comme celui des partenaires sociaux – je pense notamment à la gestion de l’assurance-chômage. Ensuite, je ne crois pas que la France soit une juxtaposition de communautés à l’anglo-saxonne, ou que la laïcité stigmatise."

Lu dans Le Monde

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