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Marine Le Pen charge François Fillon, avec qui "le système de santé mourra soigné"
©AFP

Campagne

Dans une interview au Parisien, Marine Le Pen explique concentrer ses attaques sur le programme de François Fillon, car "personne ne sait quel est le projet" d'Emmanuel Macron, son second adversaire.

Marine Le Pen est entrée en campagne, et elle sort l'artillerie lourde. Dans une interview au Parisien, publiée ce dimanche, elle attaque François Fillon dont le programme "est apparu dans toute sa brutalité" après sa victoire à la primaire de la droite. "Le projet de François Fillon est presque symbolique du choix que les Français auront à faire", estime-t-elle. "La question, aujourd'hui, c'est de savoir si on se soumet à l'Union européenne, à l'austérité, à l'effondrement du système de protection sociale, à une politique déflationniste telle qu'elle est exigée par l'Europe. Ou est-ce qu'on fait le choix, qui est le mien, de la souveraineté, de l'adaptation des réformes politiques aux besoins de l'économie, en rompant totalement avec cette politique d'austérité que nous considérons profondément dévastatrice", dit-elle.

Si elle concentre ces attaques sur le candidat de la droite, c'est tout simplement car "en l'état, nous avons deux candidats : M. Macron, dont personne ne sait quel est le projet — c'est donc assez difficile d'émettre une critique contre un projet qui n'existe pas — et M. Fillon". Elle assure que ses désaccords avec le programme du PS seront abordés lorsque le candidat socialiste sera connu.

Concernant la sécurité sociale, elle estime qu'avec Fillon, "le système de santé mourra soigné". Elle plaide pour la suppression de l'aide médicale de l'Etat (AME) et pour la mise en place d'un délai de carence pour tous les étrangers. "Ils devront cotiser quelques années avant de pouvoir accéder aux bénéfices de la protection sociale et de la solidarité nationale dans son ensemble. J'y inclus d'ailleurs l'école gratuite", dit la présidente du FN. 

Sur le nombre de fonctionnaires, elle refuse de dire "il faut en supprimer tant", mais explique que leur nombre "a énormément augmenté dans la fonction publique territoriale. En parallèle, on se retrouve avec un déficit de personnel dans un certain nombre de services de l'Etat. J'appelle donc à un rééquilibrage.".

Elle revient aussi sur les "chicayas" entre Marion Maréchal-Le Pen et Florian Philippot, pour les minimiser. "Plus le Front national grandi et plus on va trouver des gens qui par leurs parcours auront des priorisations des sujets qui seront peut-être différentes. Mais sur le fond, ils partagent exactement la même vision. (...) Il y a largement moins de différences aujourd'hui entre Florian et Marion qu'il n'y en avait en 1995 entre Madelin et Séguin. Ça n'a pas empêché Jacques Chirac de gagner la présidentielle."

Lu dans Le Parisien

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