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Aide aux migrants : le parquet de Nice fait appel de la relaxe d'un chercheur
©Reuters

Dura lex, sed lex

L'enseignant-chercheur relaxé après avoir aidé des migrants devra repasser devant le juge.

Le procureur de la République à Nice a fait appel de la relaxe prononcée ce vendredi à l'encontre de Pierre-Alain Mannoni, un enseignant-chercheur de 45 ans, poursuivi pour avoir aidé des migrants, a ce indiqué samedi le parquet de Nice.

A l'audience fin novembre, réclamant un "sévère avertissement", le procureur de la République de Nice Jean-Michel Prêtre avait requis six mois de prison avec sursis à l'encontre de M. Mannoni. Le tribunal correctionnel de Nice avait finalement annoncé sa relaxe vendredi en expliquant que Mannoni avait agi "pour préserver le dignité et l'intégrité " des personnes et pouvait donc bénéficier de la loi qui prévoit, depuis 2012, l’immunité pour les passeurs qui ne sont pas rétribués et qui agissent si la vie des personnes recueillies est jugée en péril.

Cet enseignant-chercheur de 45 ans, poursuivi pour aide au séjour et aide à la circulation d'étrangers en situation irrégulière, risquait pourtant cinq ans de prison et 30.000 euros d'amende. Mais les juges ont étendu cette loi, qui ne s'applique normalement qu'à l'aide au séjour, aux faits d'aide à la circulation.

Depuis 2015, de nombreux habitants de la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) viennent en aide aux migrants, souvent des Africains fuyant des pays instables.

Dans un dossier quasiment similaire, le procureur de la République de Nice a requis mercredi 8 mois de prison avec sursis contre Cédric Herrou, à qui l'on reproche d'avoir aidé des migrants à passer la frontière italienne. Jugement le 10 février.

Lu sur Orange Actu

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