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Anne Frank n'aurait peut-être pas été dénoncée
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Le musée Anne Frank avance que l'adolescente pourrait avoir été découverte "par hasard" avec sa famille dans leur cache d'Amsterdam.

Saura-t-on un jour ce qui a conduit à l'arrestation d'Anne Frank ? La jeune fille, entrée en clandestinité avec sa famille en juillet 1942 et cachée dans un appartement secret d'Amsterdam pour échapper aux Nazis, a été découverte et déportée en août 1944. Sept mois après son arrestation, elle a succombé au typhus dans le camp de Bergen-Belsen, à l'âge de 15 ans, quelques jours après le décès de sa sœur Margot.

L'histoire dit que le 4 août 1944, entre 10 h et 10 h 30, l'Annexe où la famille se cachait est découverte par les services de sécurité de la police allemande (Grüne Polizei) sur l’indication d'un informateur qui n'a jamais pu être identifié formellement. Mais la famille Frank a-t-elle vraiment été trahie ? Le musée Anne Frank, dans la nuit de vendredi à samedi, a affirmé qu'ils pourraient avoir été découverts "par hasard".

Selon une nouvelle étude, il y avait dans l'immeuble des trafiquants de coupons illégaux d'alimentation, qui, d'ailleurs, fournissaient les Frank. "Une société où des gens travaillaient illégalement et où deux représentants de commerce avaient été arrêtés pour trafic de coupons d'alimentation courait évidemment le risque d'attirer l'attention des autorités", indique l'étude. Elle précise que les policiers qui découvrirent la famille Frank n'étaient pas occupés en général à la traque des Juifs, mais à des affaires de monnaie, de garanties financières et de bijouterie.

 "La question a toujours été : 'Qui a dénoncé Anne Frank et les autres clandestins?' mais se concentrer sur une délation limite les perspectives sur l'arrestation", a indiqué le musée, qui se trouve à la même adresse, dans un communiqué.

"Cette nouvelle étude ne réfute pas la possibilité que les clandestins aient été dénoncés mais démontre que d'autres scénarios doivent également être examinés", affirme le directeur exécutif du musée, Ronald Leopold, cité dans le communiqué.

Lu dans Ouest-France

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