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Travail : "dehors les vieux,
place aux jeunes !"
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Pousse toi d' là

Une journaliste du Financial Times affirme que la seule manière de résorber le chômage des jeunes est de mettre au placard les plus de 50 ans.

Il y a quelques semaines de cela, la journaliste du Financial Times, Lucy Kellaway, est tombée sur des statistiques plutôt "déplaisantes" : dans les dix années à venir, il y aura 1,2 milliards de jeunes sur le marché du travail, pour seulement... 300 millions de postes disponibles. Et par "jeune", il faut entendre des personnes âgées de 20 à 40 ans.

"Aucun d'entre eux ne peut faire grand-chose – parce que nous, les vieux façonneurs, sommes en travers du chemin", affirme Lucy Kellaway.

Aussi, elle propose une solution simple, qui tient en un mot : démission.

Cette "vérité inéluctable" s'est imposée à elle à mesure qu'elle envoyait balader les jeunes gens venus toquer à sa porte pour se faire embaucher : "la vraie raison pour laquelle ils ne peuvent pas faire mon travail, c'est que c'est moi qui le fais."

"Il en est de même dans presque toutes les professions. Les jeunes ne peuvent pas progresser parce que partout c'est ma génération autosatisfaite qui est en place. La seule façon de résoudre le problème serait de flanquer dehors toutes les personnes d'un certain âge, disons au-dessus de 50 ans."

Pour elle, le problème peut se poser en d'autres termes : il s'agit avant tout de savoir s'il vaut mieux être démoralisé et sous-employé pendant dix ans au début ou à la fin de sa carrière. Sa réponse paraît claire : "il est évidemment préférable d'être plus actif au début. Contraindre des gens à l'oisiveté alors qu'ils débordent d'énergie [...] est un gâchis scandaleux."

Autre problème : la génération des actuels quinquagénaires est une génération "gâtée depuis trop longtemps". "Nous avons acheté nos logements quand ils étaient encore abordables. Notre retraite est assurée. Tout cela est formidable et j'en ai bien profité. Le moment est venu de payer", estime-t-elle.

Et cette solution ne profiterait pas seulement aux jeunes, mais aussi aux employeurs. Un jeune salarié, ça ne coûte pas cher. Remplacer les vieux par des jeunes, permettrait donc de faire baisser les salaires.

Les collègues de Lucy Kellaway lui ont fait remarquer - le regard horrifié - que le monde de l'entreprise y perdrait grandement en expérience. Elle réplique "qu'on surestime parfois l'expérience. De toute façon, je ne préconise pas de confier des postes importants à des enfants, mais à des quadragénaires, qui ont quinze à vingt ans de métier".

Et que feraient les séniors une fois remplacés par des jeunes loups ? "Nous pourrions vendre notre expérience comme consultants, affirme la journaliste. Nous pourrions prendre un nouveau départ, créer notre entreprise, et en cela notre expérience s'avérerait certainement précieuse."

Lu sur The Financial Times

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