Espionnage : les services américains et britanniques ont intercepté des communications passées à bord des vols Air France

Selon les révélations de l'ancien consultant de la NSA Edward Snowden, relayées mercredi 7 décembre par le journal Le Monde, les services de renseignement américains et britanniques captent les appels passés à bord d'avions de ligne depuis au moins une dizaine d'années. 

L'ancien employé du renseignement américain introduit cette révélation par une devinette : "Quel est le point commun entre le président du Pakistan, un trafiquant de cigares ou d’armes, une cible du contre-terrorisme ou le membre d’un réseau de prolifération nucléaire ? Ils utilisent tous leur téléphone portable lorsqu’ils sont dans un avion".

Dans un document interne datant de 2009, la NSA explique que 50 000 personnes ont déjà utilisé leur téléphone portable en vol en décembre 2008 , et 100 000 en février 2009.

La NSA et son homologue britannique, le GCHQ, ont nommé ces opérations de surveillance "Pie voleuse" et "Pigeon voyageur", selon les révélations de Glenn Greenwald, un journaliste indépendant américain, dans son ouvrage "Nulle part où se cacher", rappelle Le Monde, qui a pu consulter des documents inédits avec le site "The Intercept".

Il s'agit des archives d'Edward Snowden consultées par Glenn Greenwald et Laura Poitras, relatives à la surveillance des avions de ligne aux quatre coins du globe entre 2005 et 2013. Selon ces documents, la compagnie Air France "a été très tôt au cœur de l’attention de ces deux pays amis, les États-Unis et la Grande-Bretagne".

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