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Manuel Valls : "François Fillon est un adversaire sérieux pour la gauche"
©Reuters

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Le Premier ministre a donné une interview pour le journal Paris-Normandie.

Alors que tous les yeux sont tournés vers la droite, Manuel Valls commence doucement à destiner un projet qu'il pourrait bien incarner, sans évidemment se lancer dans une candidature anticipée.

Les tensions avec François Hollande : "Je ne commente jamais ma relation avec le président de la République. Nous avons tous les deux des rapports de confiance et de franchise."

L'état d'urgence : "Le projet de loi passera en Conseil des ministres mi-décembre. Il sera soumis au parlement pour un examen à l’Assemblée nationale avant les fêtes de Noël et au Sénat début janvier, afin qu’il puisse s’appliquer à l’expiration de la dernière prolongation adoptée le 16 juillet dernier et qui se termine le 16 janvier."

Au sujet de François Fillon : "Dire, comme certains, qu’il serait le meilleur candidat pour la gauche est, à mon avis, une erreur d’analyse. Beaucoup espéraient une désignation de Nicolas Sarkozy car ils pensaient que sa personnalité, son parcours, ses outrances susciteraient son rejet mécanique de la part de la gauche. Or, François Fillon, pour la droite, c’est le négatif de Nicolas Sarkozy. Il ne suscite pas les mêmes passions. Il véhicule, en tout cas aujourd’hui, une image de sang-froid et de dignité. Par conséquent, François Fillon est un adversaire sérieux pour la gauche. Il ne faut pas le sous-estimer, bien au contraire, car il pourra rassembler la droite."

Le programme de François Fillon : "C’est un projet étriqué qui ne cherche pas à rassembler les Français. C’est un programme injuste car il est dur pour les plus modestes - augmentation de la TVA - et généreux pour les plus riches - suppression de l’ISF. C’est un programme daté, libéral et conservateur, digne des années quatre-vingt. Ce n’est pas cela qu’il faut pour la France. C’est un programme brutal qui s’attaque à notre modèle social, à l’État, aux services publics, aux fonctionnaires, aux policiers, aux enseignants, aux infirmières (…) Il faut maintenant une dynamique, une vision, un élan de la part de la gauche. Mais nous n’y sommes pas encore."

L'enjeu pour la gauche et sa propre candidature : "Il y a, dans ce moment précis, un défi d’incarnation, de vision, de mobilisation que la gauche doit relever. Je suis très déterminé, personne ne peut en douter, à redonner de la fierté et de l’espoir" (…) Vous savez, je suis conscient de mes responsabilités. Je suis à la fois serein et très déterminé à ne pas abandonner la gauche, à empêcher l’extrême droite d’être au second tour, et à ne rien concéder sur la République et le progrès."

Lu sur Paris Normandie

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