Bayrou vole au secours de Le Pen... qui refuse<!-- --> | Atlantico.fr
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François Bayrou a estimé que si "Marine Le Pen fait une déclaration publique en disant qu'elle n'a pas les signatures" pour sa candidature à la présidentielle, "les dirigeants des grands courants démocratiques devront en discuter".
François Bayrou a estimé que si "Marine Le Pen fait une déclaration publique en disant qu'elle n'a pas les signatures" pour sa candidature à la présidentielle, "les dirigeants des grands courants démocratiques devront en discuter".
©Reuters

Merci, mais non

Le candidat centriste a avancé l'idée d'une concertation entre partis politiques pour permettre à Marine Le Pen d'obtenir les 500 parrainages, nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle. Idée mal reçue à droite comme à gauche. La candidate, elle, refuse.

Dimanche 12 février, François Bayrou a estimé que si "Marine Le Pen fait une déclaration publique en disant qu'elle n'a pas les signatures" pour sa candidature à la présidentielle, "les dirigeants des grands courants démocratiques devront en discuter". Le candidat centriste était interrogé, lors du journal de France 2, sur l'éventualité de demander aux élus proches de son parti, le Modem, de parrainer Marine Le Pen, pour qu'elle puisse se présenter.

"A chaque élection, on entend dire que le Front National n'aura pas ses signatures", a relativisé François Bayrou. Mais, a-t-il ajouté, "si c'était le cas, je trouve que ce ne serait pas respecter le contrat démocratique français".

La candidate Front national a répondu qu'elle n'avait pas à "appeler à l'aide" ses adversaires politiques pour obtenir ses parrainages. "Ce n'est pas moi que je défends, ce sont les millions de Français qu'on cherche à faire disparaître de cette élection présidentielle", a répondu la présidente du FN aux journalistes lors d'un point-presse. Marine Le Pen a salué le "comportementrépublicain et démocrate" du leader du MoDem, mais n'a pas "à lui dire merci", a-t-elle précisé. "Ce qui est dramatique, c'est qu'il soit un des seuls à tenir ce discours", a-t-elle ajouté.

Manuel Valls, le directeur de la communication de François Hollande (PS), a catégoriquement rejeté la proposition de François Bayrou. "Vous vous rendez compte, les responsables politiques - alors que l'élection présidentielle, c'est la rencontre d'un homme, d'une femme, d'un candidat avec les peuples - se réunissant dans une arrière-boutique pour répartir des signatures? 'Et moi je te donne tel département, et moi je te donne tel maire'?", a lancé le député-maire socialiste d'Evry sur Europe 1.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand a lui aussi écarté l'idée d'une telle "discussion". "Je suis maire de Saint-Quentin. Ma signature ira à Nicolas Sarkozy et à personne d'autre."

Dominique Voynet, porte-parole de la candidate écologiste Eva Joly, a elle aussi rejeté la proposition de François Bayrou : "L'exercice est toujours difficile. Il faut le prendre au sérieux, aller à la recherche des signatures. Sans doute Marine Le Pen a-t-elle sous-estimé cette difficulté", a-t-elle déclaré sur Europe 1.

Lu sur Le Figaro.fr

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