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Syrie : la Ligue arabe veut des casques bleus
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Interposition

Elle retire ses observateurs et durcit le ton contre le régime de Damas.

Le ton sur durcit, mais rien n’assure que sur le terrain, les choses changent. La Ligue arabe a présenté dimanche soir, après une réunion au Caire, un projet de résolution à déposer au Conseil de sécurité de l‘ONU, dans lequel elle demande notamment que l’organisation internationale envoie en Syrie une force de casques bleus.

Ce projet de résolution devra néanmoins recueillir l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie et la Chine ont mis leur véto à toutes les précédentes résolutions, mais elles demandaient le départ de Bachar el-Assad et la fin des violences. C’est la première fois qu’il sera question de l’envoi d’une force de maintien de la paix.

La Ligue arabe a également décidé de mettre fin à la mission de ses observateurs en Syrie, alors que dans la journée, le chef de cette mission, le soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi avait annoncé sa démission.

L’organisation prend plus clairement partie en faveur de l’opposition. Elle prévoit ainsi d’ouvrir avec elle "des canaux de communication" et en lui apportant "toutes les formes de soutien politique et matériel". A l’inverse, la Ligue arabe appelle à rompre "toutes les formes de coopération diplomatique avec les représentants du régime syrien dans les États, les instances et les conférences". Par ailleurs une réunion des "amis de la Syrie" aura lieu le 24 février à Tunis.

Alors que les vetos russes et chinois se répètent, et que l’Occident refuse toute intervention militaire similaire à ce qui a pu se passer en Libye, le conflit syrien semble se militariser. La question de l’envoi d’armes à l’opposition se pose dans les chancelleries occidentales, mais elle implique de risquer de nourrir une guerre civile. Celle-ci semble pourtant de plus en plus avoir commencé : l’armée syrienne libre (qui compte notamment des déserteurs de l’armée du régime) et le Conseil national syrien ont appelé les pays arabes à "participer de manière directe et efficace au financement légitime des opérations d'autodéfense et de protection des zones civiles menées par l'ASL". Ayman al-Zawahiri, le leader d’al-Qaïda, a assuré que des djihadistes irakiens avaient traversé la frontière et a appelé à la guerre sainte pout renverser le régime de Damas.

Dimanche, les violences se sont poursuivies en Syrie. Des blindés se dirigeaient vers la ville rebelle de Homs, alors qu’une trentaine de roquettes se sont abattues dans la matinée de dimanche  sur Baba Amr, un quartier de cette ville cible d’une violente répression. 21 personnes au moins sont mortes dans l’ensemble du pays.

Lu sur Le Figaro

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