Douche froide
Notre-Dame-des-Landes : la rapporteuse publique privilégie l'actuel aéroport
La magistrate a demandé à la cour administrative d’appel de Nantes d’annuler quatre arrêtés préfectoraux, indispensables à tout démarrage des travaux.
Gros coup dur pour les partisans de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ce lundi, la rapporteuse publique a demandé à la cour administrative d’appel de Nantes d’annuler quatre arrêtés préfectoraux dits "loi sur l’eau" et "espèces protégées", indispensables à tout démarrage des travaux de l’aéroport, en Loire-Atlantique.
Christine Piltant a estimé que la construction de ce controversé nouvel aéroport nantais, déclaré d’utilité publique en 2008, entraînerait une "dégradation certaine des masses d’eau" avant la mise en œuvre de mesures compensatoires prévues dans le projet. Elle a aussi rappelé que le site, une zone humide à 98 % en tête "de trois bassins versants", abrite une centaine d’espèces protégées.
Par ailleurs, la magistrate juge comme le disent les opposants, qu’existait une "alternative avérée" à Notre-Dame-des-Landes, sur l’actuelle infrastructure Nantes-Atlantique. Nantes-Atlantique n'est "pas l'aéroport idéal". Mais "peut-on vivre sans aéroport idéal? La réponse est oui. Peut-on vivre sans eau? La réponse est non", a indiqué Christine Piltant.
Si la cour administrative d’appel suit cet avis (ce qui est généralement le cas), l'Etat va être forcé de revoir sa copie. Et ce malgré la victoire du "oui" à ce projet lors d’un référendum local le 26 juin dernier et des appels récents du Premier ministre Manuel Valls à commencer les travaux.
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