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Corée du Sud : des milliers de manifestants réclament la démission de la présidente
©Capture d'écran / Facebook Park Geun-hye

En colère

Park Geun-Hye est accusée d'être la marionnette d'une gourou.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans la capitale de la Corée du Sud, Séoul, pour réclamer la démission de la présidente Park Geun-Hye, bientôt près de quatre ans à la tête de l'Etat. Ils étaient 43 000, selon la police. Les organisateurs ont compté 100 000 manifestants. 

Déjà très impopulaire, la présidente doit affronter un scandale à la frontière de la politique et du fait divers. Elle est accusée d'être la marionnette d'une femme au parcours trouble, Choi Soon-Sil, 60 ans, arrêtée jeudi pour corruption. Fille du chef d’une Eglise de la vie éternelle, femme d’affaires et gourou, cette amie de longue date, devenue confidente et conseillère, a été surnommée Raspoutine par la presse.

Elle est soupçonnée de s‘être servie de son influence auprès de la présidente pour contraindre les conglomérats sud-coréens à financer des fondations douteuses, argent qu’elle aurait ensuite utilisé à des fins personnelles. Elle pourrait aussi avoir eu accès à des documents confidentiels, alors qu’elle n’avait ni fonction officielle ni habilitation de sécurité.

Une démission peu probable 

"Il se dit même que j’ai participé à un culte religieux d’inspiration chamanique dans ma résidence de la Maison bleue, je le dis clairement : rien de cela n’est vrai", a assuré la présidente dans une allocution télévisée. Elle a toutefois reconnu avoir été "négligente" dans sa relation avec Choi Soon-Sil et a déclaré être prête à être entendue par la justice. 

Après l'intervention de la présidente à la télévision, le Parti démocratique, principale formation de l'opposition sud-coréenne, a réclamé des changements substantiels et a averti qu'il lancerait s'il ne les obtenait pas un mouvement pour que Park Geun-hye quitte le pouvoir. Il est toutefois peu probable que Park Geun-hye démissionne. Les analystes estiment généralement qu'elle terminera tant bien que mal son mandat avec une légitimité très diminuée, affaiblie, outre le scandale Choi, par le ralentissement de la croissance sud-coréenne, la montée du chômage et les tensions militaires avec la Corée du Nord.

Lu sur Euronews

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