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Centrafrique : Jean-Yves Le Drian a annoncé la fin de l'opération française Sangaris
©REUTERS/Philippe Wojazer

The end

Cette opération a été lancée en décembre 2013.

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a officiellement annoncé ce lundi à Bangui la fin de l'opération militaire française Sangaris lancée en Centrafrique en décembre 2013. "La page de l'opération Sangaris est tournée en République centrafricaine", a-t-il déclaré lors d'une cérémonie au camp militaire Mpoko, près de l'aéroport, en présence des autorités locales et du corps diplomatique.

Toutefois, Jean-Yves Le Drian avait auparavant assuré les responsables centrafricains que la fin de Sangaris "ne signifie pas la fin des relations militaires entre la France et la Centrafrique". "L'armée française sera certes moins visible mais elle sera présente, active et vigilante", a-t-il assuré lors d'un discours à l'Assemblée nationale devant des députés inquiets de la violence persistante dans leur pays. "Nous conserverons une capacité d'intervention (...) grâce aux unités de l'opération Barkhane (dont l'Etat-major se trouve au Tchad voisin, ndlr) ou aux autres forces positionnées en Afrique", a annoncé le ministre français.

Les forces centrafricaines "ne sont pas en mesure de prendre le relais"

En effet, 350 militaires français, équipés de drones d'observation, resteront présents en Centrafrique, dont une centaine au sein de la force de l'ONU (Minusca, environ 12.000 hommes), notamment au niveau de l'état-major. La France avait mobilisé plus de 2 000 soldats au plus fort des tensions.

"Nous sommes fiers de l'opération Sangaris", avait déclaré le ministre français de la Défense plus tôt lundi devant l'Assemblée nationale de Bangui. Il aussi a estimé que l'opération avait rempli ses trois missions : "mettre fin au chaos, accompagner la montée en puissance des forces internationales et permettre la tenue d'élections démocratiques".

De son côté, un député centrafricain, Anicet Georges Dologuélé, ancien candidat à l'élection présidentielle, a regretté lundi que "Sangaris se retire beaucoup trop tôt." "Nos forces de sécurité ne sont pas en mesure de prendre le relais. Les forces onusiennes sont de plus en plus débordées dans leur rôle de pompier", a-t-il ajouté. 

Des violences continues 

Dimanche au moment de l'arrivée de Jean-Yves Le Drian, un règlement de compte entre groupes armés a eu lieu dans le quartier musulman de Bangui. Il a fait une dizaine de morts, selon une source locale. En fin de semaine dernière, des violences dans le centre du pays avait fait 25 morts, dont six gendarmes.

La Centrafrique a basculé dans le chaos avec le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par les rebelles séléka majoritairement musulmans, et la contre-offensive des milices anti-balaka principalement chrétiennes.

Lu sur Le Point

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