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Michel Aoun a été élu président du Liban
©Capture d'écran / Vidéo MTVLebanonNews

Changement

Son élection met fin à plus de deux ans de vide institutionnel.

Après 29 mois de vide institutionnel au Liban, le Parlement libanais a élu ce lundi à la présidence Michel Aoun. L'ex-général chrétien maronite de 81 ans a été élu par 83 voix, 36 vote blancs et 8 annulés, a annoncé le président de la chambre des députés Nabih Berri. Michel Aoun a eu le soutien du Hezbollah, le puissant mouvement islamiste chiite qui soutient le régime de Damas, mais aussi du chef chrétien maronite des Forces libanaises (FL) Samir Geagea et d'ancien Premier ministre musulman sunnite Saad Hariri. En contrepartie de ce soutien, Michel Aoun s’est engagé à nommer le dernier chef du gouvernement. 

Le troisième général à prendre la présidence du Liban

Michel Aoun devient ainsi le 13ème président du pays et le troisième général à accéder à la magistrature suprême. Vingt-six ans après en avoir été chassé par l'armée syrienne, il regagne le palais présidentiel de Baabda pour un mandat de six ans non-renouvelable. 

Issus de milieu modeste, il a gravit les échelons de sa carrière militaire jusqu'à devenir chef d'une unité d'élite multiconfessionnelle qui a défendu en octobre 1983, lors de la guerre civile (1975-1990), les régions gouvernementales face à la milice druze de Walid Joumblatt appuyée par la Syrie. Ainsi, il a obtenu le grade de général et est devenu chef de l'armée. En 1988, le président Amine Gemayel, quittant le pouvoir sans successeur, l'a nommé à la tête d'un gouvernement militaire chargé d'assurer l'élection d'un nouveau chef de l'État. Durant deux ans, il a essayé de lancer sans succès "la guerre de libération" contre l'armée syrienne présente au Liban. Puis, il a tenté en vain de désarmer les FL dirigées par Samir Geagea. 

Réfugié pendant 15 ans à Paris

En 1989, il a refusé l'accord conclu à Taëf (Arabie saoudite) pour mettre fin à la guerre civile. Un nouveau président proche de la Syrie Elias Hraoui était alors élu.

Le 13 octobre 1990, l'armée syrienne l'a expulsé de force du palais présidentiel où il s'était réfugié. Michel Aoun a donc fui à Paris en 1991 où il est resté 15 ans et fonda le "Courant patriotique libre", hostile à la Syrie.

En avril 2005, quelques mois après l'assassinat du Premier ministre Rafic Hariri et des manifestations qui ont aboutis au retrait total des troupes syriennes du Liban, Michel Aoun est rentré au pays. Il a crée la surprise aux législatives en remportant 21 sièges sur 128 à l'issue d'une campagne axée contre le confessionnalisme et la corruption.

Lu sur 20 Minutes

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