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Bataille de Mossoul : l'armée irakienne avance mais n'est toujours pas entrée dans la ville
©Rudaw / Capture d'écran Twitter

État islamique

La coalition a pris plusieurs positions avec une facilité relative, mais avance prudemment dans les alentours de Mossoul. La partie la plus difficile de la bataille n'a pas encore commencé.

Une semaine après le début de l'offensive irakienne pour reprendre la ville de Mossoul à l'État islamique, l'armée irakienne a repris le contrôle de certaines villes avoisinantes mais se heurte à une forte résistance. La bataille de Mossoul est stratégique : la ville du nord de l'Irak, la deuxième du pays, est la dernière ville importante irakienne contrôlée par le groupe terroriste, et la reprise de Mossoul scellerait la fin de l'EI en Irak. L'importance est également symbolique : l'EI a pris Mossoul après avoir mis en déroute l'armée irakienne avec des forces bien moins importantes, et c'est la prise de Mossoul qui a mis l'EI sur la carte comme groupe djihadiste le plus redoutable. 

Les forces irakiennes ont encerclé la ville et ont attaqué par le nord, l'est et le sud. Elles livrent bataille dans des villes pour la plupart désertées. Elles se heurtent à une forte résistance, face à un terrain miné et des attaques de camions-suicide, de roquettes et de mortiers. Les forces doivent avancer prudemment à cause des mines et pour réduire les pertes civiles. Parfois les rebelles ont procédé à des retraites tactiques, et dans une ville c'est un soulèvement de la population locale qui a chassé l'EI avant l'arrivée de l'armée. L'offensive irakienne est soutenue par une coalition occidentale menée par les États-Unis, à laquelle participe la France, par des frappes aériennes, du renseignement, du matériel et des forces spéciales.

Pour faire diversion, l'EI a mené une vague d'attentats suicide à Bagdad et dans d'autres villes, et lancé une offensive importante contre la ville de Kirkouk, à 170 kilomètres de Mossoul, faisant au moins 80 victimes. 

Pendant la semaine, les forces spéciales irakiennes ont repris la ville de Bartella, une ville chrétienne, où le drapeau irakien a été levé, et la cloche de l'église a sonné pour la première fois depuis l'invasion de l'EI. Pendant ce temps, la 9ème division de l'armée irakienne a pénétré la ville de Hamdaniya et a capturé le bâtiment gouvernemental principal. Au nord, ce sont les peshmerga, les combattants kurdes, qui ont repris plusieurs villages, et ont encerclé la ville de Bachiqa en coordination avec les forces spéciales irakiennes. 

Pour l'instant, selon l'Onu, c'est environ 5000 civils qui ont été déplacés par l'offensive, une toute petite fraction du million de gens qui vivent dans Mossoul et ses environs. Les groupes humanitaires craignent un exode de masse des civils de Mossoul, qui submergerait les camps de réfugiés des alentours, mais il y a de forts risques que l'EI utilise les civils comme boucliers humains. 

Si le gouvernement irakien se vante que l'opération avance plus vite que prévu, la bataille s'annonce plus difficile, et durera sans doute des semaines, voire des mois. Lorsque la bataille s'engagera dans les zones urbaines densément peuplées, il faudra se battre pied par pied, avec moins de frappes aériennes et d'artillerie, face à un groupe qui a eu deux ans pour se préparer à cette offensive. 

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Lu sur Fox News

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