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Calais : l'évacuation de la jungle a débuté ce lundi matin
©Reuters

Sous tension

Entre 6000 et 8000 personnes vont devoir quitter le plus grand bidonville de France.

  • L'évacuation de la jungle a débuté
  • Un premier bus est parti autour de 8h45 vers la Bretagne
  • Les migrants passent par un centre de transition avant d'être redirigés
  • Cette "opération humanitaire" est scrutée de près par les médias, alors que les tensions menacent

Cette fois, la jungle de Calais vit ses dernières heures. A condition, qu'elle ne se reconstruise pas aussi vite qu'elle a été évacuée… Ce matin, à 8h, le démantèlement de ce bidonville géant (le plus grand de France) qui s'étale sur 10 hectares à Calais, a débuté. Plusieurs heures auparavant, plusieurs centaines de migrants faisaient déjà la queue pour prendre les premiers bus. 


Dans les détails, ils sont conduits vers un "sas" où ils seront interrogés et réorientés en fonction de leur situation personnelle. Puis ces milliers de migrants, la plupart afghans, soudanais ou érythréens, seront dispatchés dans l'ensemble de la France.

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L'évacuation totale durera trois jours dans une grande tension, car, si une partie des migrants a accepté de quitter la jungle, une autre souhaite toujours rejoindre le Royaume-Uni. Dimanche soir, des échauffourées ont ainsi éclaté entre les migrants et la police. Une évacuation forcée, sous les objectifs des caméras du monde entier, est un risque important pour le gouvernement qui craint les accidents, les violences ou les dérapages. "On s'attend à ce que tout se passe bien les premiers jours", explique Bruno Noel du syndicat de police Alliance au Figaro. "Mais plus tard dans la semaine, ça risque de se tendre avec les migrants qui ne veulent pas partir." Mais les autorités assument l'opération. "L'État, qui n'a rien à cacher d'une opération humanitaire préparée de longue date, ne peut à la fois se voir reprocher une présence excessive de la presse et en même temps d'entraver le travail des journalistes", déclare la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué.

De son côté, la Belgique a renforcé sa frontière avec la France, de peur que les migrants tentent de la traverser. "En vue du démantèlement, la police fédérale a mis au point plusieurs scénarios sur lesquels nous ne communiquerons pas", précise l'entourage du ministre belge de l'Intérieur. "La situation sera évaluée chaque semaine et le dispositif pourra être adapté."

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Lu sur FranceInfo

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