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Revenu de base : des sénateurs proposent une expérimentation
©REUTERS/Philippe Wojazer

Future

Une mission d'information sénatoriale a rendu un rapport sur l'idée du revenu de base, prônant notamment une expérimentation.

Une mission d'information sénatoriale sur le revenu de base, conduite par Jean-Marie Vanlerenberghe (UDI) et Daniel Percheron (PS) vient de rendre son rapport. La principale recommandation du rapport est d'expérimenter le concept, ce qui est déjà un grand pas en avant pour une proposition qui fait traditionnellement figure d'utopie peu réaliste. L'idée du revenu de base est celle d'un revenu inconditionnel versé à tout citoyen, sans aucune contrepartie, et cumulable avec d'autres revenus.

Les sénateurs recommandent de distribuer sans contrepartie 500 euros par mois à un échantillon d'au moins 25 000 personnes pendant au moins trois ans, une expérience qui coûterait 150 millions d'euros par an. A noter que la proposition a été adoptée à l'unanimité par les sénateurs. 

Si les sénateurs sont intéressés par l'idée, ils émettent néanmoins des réserves quant à la possibilité de sa mise en place en France. Celle-ci "impliquerait une modification en profondeur de nos schémas actuels, sans pour autant que ses avantages par rapport à ceux-ci soient réellement démontrés", selon le rapport. 

Les sénateurs estiment que la mise en place d'un revenu universel équivalant au RSA et aux allocations logement pour un célibataire, soit 735 euros par mois, coûterait 445 milliards d'euros à l'État. "FInancer une telle mesure nécessiterait donc d'augmenter les prélèvements obligatoires. Si le choix était fait de faire supporter ce financement par l'impôt sur le revenu, il faudrait par exemple multiplier par six le montant de l'impôt sur le revenu net." Les sénateurs envisagent néanmoins la possibilité d'une "introduction graduelle" du revenu de base, à un horizon de dix ou vingt ans, et écrivent que "le revenu de base ne doit ni être diabolisé, ni être porté aux nues comme la seule réponse pertinente". 

L'idée du revenu de base, autrefois considérée comme une lubie marginale, fait de plus en plus parler d'elle, et les initiatives et expérimentations se multiplient de plus en plus, à une époque où l'automatisation et l'ubérisation du travail, ainsi que les échecs de l'État-providence, poussent de plus en plus de personnes à réfléchir à des solutions radicales. Affaire à suivre, donc. 

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Lu sur L'Obs

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