Migrants
Alpes-Maritimes : des associations ouvrent illégalement un lieu d'accueil pour les réfugiés
La région Paca exige qu'il soit démantelé "sans délai".
Contre l'avis de la région Paca, un collectif d’association accueille depuis lundi à Saint-Dalmas-de-Tende des réfugiés érythréens qui franchissent la frontière italienne. Les hommes, femmes et enfants sont mis à l'abri dans un ancien centre de colonie de vacances SNCF. Cependant, le département des Alpes-Maritimes et la région Paca exigent "le démantèlement sans délai" de ce "lieu d'accueil humanitaire de transit". Le bâtiment, en passe d'être vendu, appartient à la SNCF qui compte porter plainte. "Nous n'avons pas été sollicités, il y a eu effraction. Ce qui nous inquiète est donc la sécurité du bâtiment, et donc de ses occupants", a indiqué Ivan Bellais, attaché de presse régional de la SNCF. Une petite quinzaine de gendarmes ont pris position dans la journée, "en attente d'instruction", selon la gendarmerie.
Opposition à l’accueil de migrants
Le 22 septembre, le département des Alpes-Maritimes à majorité LR avait voté une motion pour s'opposer à l'accueil de migrants en transit à Calais. "J'appelle le gouvernement à faire respecter la loi en procédant sans délai au démantèlement de ce campement illégal, en expulsant ses occupants et en poursuivant les associations à l'origine de cette action", a réagi le président LR du département, Eric Ciotti.
De son côté le président de la région Paca, Christian Estrosi, a réagi sur Twitter dénonçant des "associations irresponsables".
Non aux micro-jungle du gvt & aux refuges d'accueil illégaux. Je demande intervention du préfet pour démantèlement immédiat #StDalmasDeTende
— Christian Estrosi (@cestrosi) 18 octobre 2016
Accueil des migrants, un "devoir" humanitaire
"On considère qu'il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d'aide, donc nous nous portons secours aux gens dans le besoin", a expliqué George Faye, membre de Roya Citoyenne. "On ne veut pas défier les autorités, on voudrait qu'elles comprennent. Le département a dit qu'il ne voulait pas de migrants, et pas de mineurs alors que c'est son devoir".
"À titre humanitaire, c'est parfaitement légal", a assuré Hubert Jourdan. Durant 15 mois, il a accueilli plusieurs centaines de migrants chez lui à La-Colle-sur-Loup. Une action qui lui a valu six heures de garde à vue en septembre.
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